« Le Rassemblement de KC se réunira bientôt pour décider de son action future », déclare Tuéni

Le député Gebrane Tuéni a affirmé hier, lors d’une interview accordée à la Voix du Liban, qu’il se considérait toujours comme faisant partie du Rassemblement de Kornet Chehwane. « Le Rassemblement devrait se réunir bientôt pour discuter de son action future et des moyens de faire face aux nouveaux défis, et pour décider de continuer son travail comme avant ou de se reconstituer », a expliqué M. Tuéni. Interrogé sur le prochain président de la Chambre des députés, il s’est déclaré personnellement hostile à un retour de Nabih Berry. « Si nous voulons un réel changement au niveau national, il est nécessaire de remplacer le chef du Parlement, a-t-il dit. Tout comme il faut trouver une solution au niveau de la présidence de la République, parce que la prorogation du président Émile Lahoud n’était ni légitime ni légale. Mais cette question doit être débattue dans le calme et la coordination avec Bkerké, loin du langage de la tension et des dissensions confessionnelles. » Il a par ailleurs assuré qu’aucune décision n’avait été prise concernant une reconduction de Berry, même si « certains ont exprimé leur volonté de le revoir à son poste ». Et d’ajouter : « Si les Libanais n’arrivent pas à trouver une autre personne pour présider l’Assemblée, cela signifie que nous avons un grave problème. Si nous parlons de démocratie au Liban, on ne peut occulter la question du changement, or notre lutte est placée sous le signe de la démocratie. » M. Tuéni a d’autre part espéré qu’une nouvelle page sera tournée entre les différentes composantes de l’opposition, au-delà des campagnes électorales « qui n’étaient pas dignes de la vie démocratique au Liban ». Il a considéré qu’une nouvelle étape commençait au Liban, et qu’elle imposait des concertations sur tous les sujets, en vue de la définition de priorités « comme les réformes, qui sont essentielles, ou comme la corruption à laquelle il faut mettre un terme, et le recours à une société d’audit internationale pour comprendre pourquoi notre dette a atteint les 40 milliards de dollars ». « Tout cela sera discuté avec nos alliés du Bristol », a-t-il ajouté.