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Le député du Kesrouan-Jbeil s’interroge sur l’opportunité du « ijtihad » religieux lors des élections Michel Aoun exclut de participer au prochain gouvernement (photos)

L’ancien Premier ministre, le député élu Michel Aoun, a exclu hier une participation de son mouvement au futur gouvernement issu des élections législatives, affirmant qu’il incarnait désormais l’opposition au sein de la nouvelle Chambre. «Nous annonçons que nous sommes dans l’opposition et nous ne participerons pas au gouvernement », a déclaré le général Aoun, lors d’une conférence de presse à son domicile à Rabieh. « Nous représentons la moitié de la population libanaise qui se sent marginalisée. Nous allons la représenter en constituant un Parlement de l’ombre et (en mobilisant) la rue. L’opposition n’est pas seulement au Parlement, elle peut être aussi à l’extérieur », a-t-il ajouté, souhaitant également la réduction du mandat de la nouvelle Chambre. « Nous ne pouvons pas collaborer avec ceux qui ont accédé au Parlement en corrompant les consciences et en usant d’un discours confessionnel. Comment ces derniers peuvent-ils se poser en garants de l’unité nationale et de la réforme alors que de tels procédés étaient le fondement même de leur action durant les élections ? » s’est-il demandé. « Le problème qui nous oppose est éthique. Il s’agit d’un différend qui porte sur les principes », a souligné le général Aoun. Il devait ensuite adresser un message direct au député élu Saad Hariri, qui a manqué, selon lui, son entrée sur la scène politique, et qui ne sera jamais un véritable zaïm national tant qu’il aura recours « à la corruption des consciences et au discours sectaire ». Réitérant ses critiques à l’adresse de ses adversaires, qu’il a accusés d’avoir eu recours à la corruption et à l’achat de voix, Michel Aoun s’est surtout mobilisé contre le discours confessionnel qui a prévalu lors des différentes phases électorales. « Durant toute la période électorale, vous avez été témoins que je n’ai jamais tenu un seul instant un discours sectaire », a-t-il indiqué en direction des journalistes. Il a évoqué, dans ce cadre, le problème de l’interférence entre la religion et la politique, sinon de l’ingérence des religieux dans la politique. Dans ce cadre, le général Aoun s’est demandé s’il était normal qu’un “ijtihad” religieux vienne s’interposer entre les candidats et les électeurs » dans un pays pluraliste où l’unité nationale et les circonscriptions mixtes sur le plan communautaire doivent en principe prévaloir. L’ancien Premier ministre faisait allusion à la décision à caractère religieux du Hezbollah, qui avait demandé la semaine dernière à une frange précise d’électeurs à voter pour les candidats de la liste Joumblatt lors du scrutin de Baabda-Aley. Il faisait également allusion aux appels de certains cheikhs et du mufti du Nord, dans les prêches, à voter pour la liste Hariri à Tripoli. « Le fiqh musulman peut-il s’interposer entre les convictions de l’électeur et les candidats ? » s’est demandé Michel Aoun, en précisant à plusieurs reprises qu’il ne faisait que susciter des interrogations et qu’il cherchait à provoquer un débat de fond sans porter d’accusation envers personne. Michel Aoun a enfin annoncé que le Courant patriotique libre allait bientôt se transformer en un véritable parti politique, rappelant que ce courant avait été, durant les élections, la seule force politique à présenter un programme avec des têtes de chapitre couvrant treize secteurs différents.

L’ancien Premier ministre, le député élu Michel Aoun, a exclu hier une participation de son mouvement au futur gouvernement issu des élections législatives, affirmant qu’il incarnait désormais l’opposition au sein de la nouvelle Chambre.
«Nous annonçons que nous sommes dans l’opposition et nous ne participerons pas au gouvernement », a déclaré le général Aoun, lors...