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Commémoration Messe à l’USJ en mémoire de Samir Kassir : « les petits chefs » l’ont assassiné…

Une vive émotion régnait hier en l’église Saint-Joseph des pères jésuites, à Achrafieh, où une messe a été célébrée en mémoire de Samir Kassir. L’office divin a été présidé par le recteur et l’ancien recteur de l’Université Saint-Joseph, respectivement les pères René Chamussy et Sélim Abou, assistés de plusieurs prêtres jésuites, en présence notamment de l’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié, du député élu Fouad el-Saad, du rédacteur en chef du quotidien an-Nahar, Ghassan Tuéni, de Mme Gisèle Khoury, de la famille et des proches de Samir Kassir, de plusieurs de ses collègues, de ses étudiants et de ses anciens étudiants. Retenant deux traits de la personnalité de Samir Kassir, le père Chamussy a insisté dans son homélie sur le « souci » de Samir Kassir « d’être toujours en retrait ». « Il ne courait pas après le pouvoir, a-t-il poursuivi, il réfléchissait aux modalités d’exercice de ce pouvoir. Il était, en ce sens, un vrai militant, un vrai penseur (…) au service de tous ceux qui voudraient bien s’appuyer sur lui pour changer le monde. » Le deuxième trait apparaît dans le dernier ouvrage de Samir Kassir Considérations sur le malheur arabe, dans lequel l’auteur affirmait « qu’il est toujours possible de forcer le destin ». « Il y a là de l’audace et du courage, a remarqué le père Chamussy. Il a personnellement payé très cher son action, “son forcing” de ces derniers mois, car les “petits chefs” effarés de constater que des gens comme lui les faisaient reculer n’ont pas hésité à l’assassiner. » « Mais, n’oublions pas sa leçon, conclut-il. S’il est sage de parfois rester en retrait, de tout faire, pour qu’en marge, on puisse aider les gens à changer le monde, il faut savoir aussi en d’autres moments “forcer le destin”, s’engager avec audace sur des chemins nouveaux. » Les étudiants ont de leur côté rendu hommage à Samir Kassir à travers les intentions lues après l’homélie. Ils ont mis en exergue son côté engagé et militant et souhaité que « l’éternelle saison de Samir Kassir soit, là où il est, le printemps ». Après la messe, la famille de Samir Kassir, accompagnée de ses amis et des personnes qui l’ont connu et aimé, s’est dirigée vers l’endroit de l’attentat, où des roses ont été déposées devant la plaque commémorative.
Une vive émotion régnait hier en l’église Saint-Joseph des pères jésuites, à Achrafieh, où une messe a été célébrée en mémoire de Samir Kassir. L’office divin a été présidé par le recteur et l’ancien recteur de l’Université Saint-Joseph, respectivement les pères René Chamussy et Sélim Abou, assistés de plusieurs prêtres jésuites, en présence notamment de...