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1559 - Les autorités soupçonnent les Occidentaux de favoriser l’implantation des Palestiniens au Liban Malaise à Beyrouth, suite à la recrudescence des pressions US

Des sources autorisées, citées par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, s’étonnent en privé de ce que les Américains ne laissent pas le Liban souffler un peu. Et n’attendent pas qu’il en ait au moins terminé avec ses élections pour le harceler au sujet de la 1559. Alors même qu’ils savent pertinemment, d’une part que rien ne peut être fait avant la mise en place d’un nouveau gouvernement. D’autre part que l’application de cette résolution est délicate, requiert du temps comme du doigté, ainsi que l’avoue, entre autres, Terjé Roed-Larsen. Or les Américains bousculent. Ils émettent, au plus haut niveau, des doutes marqués sur le départ des SR syriens. Et ils exigent avec insistance le désarmement du Hezbollah comme des camps palestiniens. Entraînant manifestement dans leur sillage les Occidentaux et l’Onu, qui a, sur leur demande expresse, dépêché une nouvelle fois Roed-Larsen auprès d’Assad à Damas. Parallèlement, le 13 juin, une étrange conférence impromptue s’est tenue à Paris. Elle a groupé, autour du haut personnel du Quai d’Orsay, les ambassadeurs de la France, des États-Unis, de Grande-Bretagne et des délégués de l’Union européenne comme d’instances internationales financières, dont la Banque mondiale. L’ordre du jour : recenser les besoins de ce pays en assistances diverses. Une initiative louable certes mais dont la bizarrerie, relèvent les sources locales, tient au fait qu’on n’a pas invité le principal intéressé, le Liban. De plus, cette réunion préparatoire dite informelle s’est accompagnée de conditions déterminées. De réforme certes, mais aussi, en filigrane, d’application de la 1559. Les mêmes pôles libanais cités par notre correspondant expriment la sourde crainte (récurrente, signalons-le, du côté du pouvoir libanais) qu’à travers la 1559 et le programme d’aide, les Américains et leurs alliés ne visent à consacrer le fait accompli de l’implantation. Selon ces sources, ce serait pour faciliter le projet qu’on mettrait l’accent sur la nécessité de désarmer les Palestiniens. Les personnalités en question ajoutent qu’on ne peut nier que les Américains, les Français et les Britanniques ont manifestement l’intention d’aider le Liban. Elles s’inquiètent cependant du trop grand intérêt porté à ce pays. En soulignant qu’il est étonnant que le Conseil de sécurité de l’Onu se soit penché sur le dossier libanais. Pour faire pression, d’une manière ouverte, en faveur d’élections fondées sur une loi, la 2000, désapprouvée par la quasi-unanimité des Libanais. Parallèlement, réunis à Paris, le président Jacques Chirac, le Premier ministre britannique Tony Blair et le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan ont insisté d’une même voix pour l’application complète de la 1559. En faisant comprendre qu’autrement aucune aide ne serait consentie au Liban. Étant entendu que l’assistance devra être délivrée en base d’un plan économique libanais cohérent impliquant des réformes majeures. Étant entendu, également, qu’il n’est plus question de délier les cordons de la bourse à fonds perdus. La France a ainsi fait savoir à Washington comme à Londres qu’elle ne veut pas d’un Paris III. Dans ce sens que les fonds alloués dans le cadre de Paris II ont été dépensés, sans transparence. Et sans que les Libanais ne tiennent leurs engagements de réformes et de planification. Toujours est-il que le ministère français de la Défense, signalent les sources, va envoyer prochainement une mission à Beyrouth. Pour voir ce dont l’armée libanaise pourrait avoir besoin comme aide. Ces sources estiment enfin que le prochain gouvernement devra savoir faire face. En élaborant une ligne claire pour désamorcer les pièges et traiter la 1559.
Des sources autorisées, citées par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, s’étonnent en privé de ce que les Américains ne laissent pas le Liban souffler un peu. Et n’attendent pas qu’il en ait au moins terminé avec ses élections pour le harceler au sujet de la 1559. Alors même qu’ils savent pertinemment, d’une part que rien ne peut être fait avant la mise en place...