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Actualités - CHRONOLOGIE

La commission d’enquête internationale opérationnelle depuis hier Annan : Assad a assuré l’Onu de sa coopération pour l’application de la 1559

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a annoncé hier que la Syrie a renouvelé son engagement à coopérer avec l’Onu pour l’application complète de la résolution 1559 du Conseil de sécurité. Il a d’autre part estimé que la partie la plus dure de ce texte concernait le désarmement des milices, soulignant qu’il revient au gouvernement libanais de les désarmer. Enfin, M. Annan a annoncé que la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri est devenue hier opérationnelle. Le président syrien Bachar el-Assad s’est engagé à « travailler avec l’Onu et toutes les parties concernées » pour la mise en œuvre complète de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, a indiqué hier le secrétaire général des Nations unies. Dans un entretien avec la presse, M. Annan a précisé que le président syrien avait donné cette assurance à son envoyé spécial chargé de suivre l’application de la 1559, Terjé Roed-Larsen. M. Roed-Larsen « a eu une très bonne discussion avec le président Assad (...) Il a reçu de sa part l’assurance que la Syrie est prête à travailler avec nous pour la mise en application complète de la 1559. Et nous maintiendrons cet engagement », a déclaré M. Annan. M. Annan avait envoyé M. Roed-Larsen à Damas la semaine dernière pour rencontrer Bachar el-Assad et lui remettre un message. La rencontre a eu lieu dimanche. Dans ce message, il lui demandait précisément de coopérer avec l’Onu et les autres parties en vue d’une application totale de la 1559, a-t-il précisé. M. Annan avait également décidé de renvoyer au Liban la commission de vérification de l’application de la résolution. Il a indiqué que cette équipe était actuellement sur place. L’annonce du renvoi sur place de l’équipe de vérification était survenue, vendredi dernier, alors que le président américain, George W. Bush, lançait un avertissement à la Syrie, lui enjoignant de retirer les membres de ses services de renseignements du Liban, accusés de créer un climat d’« intimidation » alors que des élections sont en cours dans ce pays. Au sujet de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, M. Annan a déclaré : « Detlev Mehlis (le procureur allemand qui préside l’enquête) est arrivé le premier avec une équipe réduite, puis nous l’avons renforcée au fil des jours et à partir d’aujourd’hui, elle est pleinement opérationnelle. » Un porte-parole de l’Onu a indiqué peu après que M. Annan en avait informé dans la matinée le Conseil de sécurité. « Cette notification marque le début de la période de trois mois donnée par le Conseil à la commission pour mener à bien son enquête », a dit le porte-parole, Stéphane Dujarric. Ce délai de trois mois, établi par la résolution 1595 du Conseil, pourra éventuellement être étendu de trois nouveaux mois sur décision du secrétaire général. M. Mehlis a conclu cette semaine avec le gouvernement libanais un protocole d’accord sur les modalités de l’enquête, a-t-il précisé. Pour en revenir aux déclarations de M. Annan, ce dernier a souligné que « la partie la plus dure (de la résolution 1559) est celle du désarmement des milices et comment il faut les désarmer ». « La résolution parle de désarmement mais ne dit pas que nous devons le faire. L’obligation de le faire revient au gouvernement libanais », a-t-il dit. Répondant à une question de L’Orient-Le Jour, M. Annan a indiqué que la communauté internationale doit « être encouragée de voir le Hezbollah prendre la route politique ». « D’après ce que j’entends, les Libanais voudraient le convertir en garde nationale. C’est une question très difficile à traiter. Cette question doit être manipulée avec beaucoup de doigté », a-t-il souligné.

NEW YORK, de notre correspondante
aux Nations unies, Sylviane ZEHIL

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a annoncé hier que la Syrie a renouvelé son engagement à coopérer avec l’Onu pour l’application complète de la résolution 1559 du Conseil de sécurité. Il a d’autre part estimé que la partie la plus dure de ce texte concernait le désarmement des milices,...