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Actualités

Pour le Liban

Kamal Joumblatt, Bachir Gemayel, Salim Lozi, Mehdi Amel... morts pour le Liban... Ils les ont tués contre le Liban. Ils les ont assassinés contre l’idée même d’une nation qui s’appelle « Liban ». Et dans cette guerre féroce, ce sont toutes les constitutantes de la nation libanaise qui sont visées. Ils visent la politique, la culture, la société civile, la pensée, la beauté, l’idée... et le rêve ! Tant de haine et de convoitise ne sont dirigées contre le Liban que parce qu’il est plus qu’un pays, c’est un message, un exemple et un parcours. C’est un message de liberté qui fait frissonner tous les obscurantismes et totalitarismes, de l’océan jusqu’au Golfe. C’est un exemple de coexistence dans la différence qui effraie toutes les théocraties et tous les exclusivismes qui pourrissent l’humanité dans cette partie du monde. C’est un parcours d’identification et de symbiose naturelle et progressive entre une terre et un peuple qui mine leurs hégémonismes idéologiques et ridiculise leurs prétentions à imposer tel ou tel nationalisme par une gymnastique métaphysique drapée d’intellectualisme opportuniste et crapuleux. Rachid Karamé, Hassan Khaled, René Moawad, Abbas Moussaoui... morts pour le Liban... Une longue liste commencée en 13697 avec le patriarche Gabriel de Hejoula, brûlé vif à Tripoli par les Mamelouks, en passant par les martyrs du 6 mai 1916. Macabres illusions des oppresseurs, car de nos cendres germe l’avenir. Et du meurtre du patriarche est né ce sentiment d’identité qu’Ibn al-Qila’i exprimait dès 1495 avec autant d’élégance dans son Éloge du Mont-Liban. Nation avant les nations, ce Mont-Liban rebelle, « terre d’hérésie et de guerre », excédait déjà Ibn Taymiyya en 1305. Et du 6 mai est né l’État libanais, que les descendants d’Ibn Taymiyya n’ont cessé d’arroser de tous les anathèmes, le plus perfide étant ce qualificatif d’« isolationnisme » lancé contre tout Libanais digne qui revendique le plus élémentaire des droits nationaux : l’indépendance. Ramzi Irani, Pierre Boulos, Rafic Hariri, Bassel Fleyhane, Samir Kassir... morts pour le Liban... Oppresseurs, vous ne comprendrez jamais le Liban. C’est un pays où, pour une plume brisée, cent plumes apparaissent : c’est une nation où, pour une idée éliminée, mille idées fleurissent. C’est une terre où, pour une volonté écrasée, tout un peuple se mobilise. Et nos rêves que vous déchirez seront vos cauchemars éternels. Et nous resterons à jamais le refuge de tous les « hérétiques » qui continueront à secouer cet Orient dans sa léthargie millénaire. D’Élias Abou Antoun à Hadi Nasrallah, en passant par Samir Achkar et Bilal Fahs, que de noms pour le Liban. Ce lien mystique autout duquel nous bâtissons notre réalité est le fruit d’une histoire d’amour entre une terre et un peuple, éternellement scellés par le sang versé. Et vos républiques bananières, avec leurs généraux de pacotille, leurs gouvernements fantoches et leurs armées de parade, disparaîtront dans les poussières du temps, alors que l’élimination de l’un de nous laissera une empreinte éternelle dans l’histoire. Pour le Liban, pour le devoir de mémoire et pour la victoire de l’espoir dans un avenir meilleur au Liban. Chadi Adib BOU HABIB Économiste

Kamal Joumblatt, Bachir Gemayel, Salim Lozi, Mehdi Amel... morts pour le Liban... Ils les ont tués contre le Liban. Ils les ont assassinés contre l’idée même d’une nation qui s’appelle « Liban ». Et dans cette guerre féroce, ce sont toutes les constitutantes de la nation libanaise qui sont visées. Ils visent la politique, la culture, la société civile, la pensée, la beauté,...