Rechercher
Rechercher

Actualités

Conférence-débat à l’UPT Le système libanais, une garantie de représentation pour les minorités, selon Michel Eddé

Au cours d’un débat qui s’est déroulé hier sur le thème « Qu’en est-il de la démocratie au Liban ? » au siège de l’Université pour tous (UPT), l’ancien ministre Michel Eddé a fait, au terme d’une longue démonstration, l’apologie du système politique libanais. Celui-ci est, selon lui, « le meilleur au monde, même si son application est erronée », puisque ce système permet la bonne représentativité des minorités. Il a souligné que le problème des minorités existe aujourd’hui dans tous les pays du monde. Selon lui, le système libanais a su préserver les identités, et ce n’est pas récent puisque cette convivialité existe depuis treize siècles, même si des accidents ont eu lieu, dus « à des interventions extérieures ». M. Eddé a considéré qu’il fallait préserver le système de la représentation confessionnelle, qui est la raison même d’exister du Liban, en veillant à ce que toutes les tendances soient représentées au Parlement. L’ancien ministre s’est longuement attardé sur le déséquilibre des lois électorales inéquitables qui ont marginalisé les forces politiques chrétiennes ces dernières années, hostiles d’abord à la présence armée palestinienne puis aux Syriens. Il a rappelé que la loi de 1960, qui a servi à organiser quatre élections, avait instauré une période de paix civile, réunissant les Libanais au lieu de les diviser, et n’avait en aucun cas causé le déclenchement des conflits en 1975. Au contraire, a-t-il plaidé, la petite et moyenne circonscription permet à l’électeur de connaître son député et de lui demander des comptes, dans un système où le député lui-même représente son électeur au lieu d’avoir des comptes à rendre à sa tête de liste. Abordant la marginalisation des forces politiques chrétiennes en raison de la loi électorale, M. Eddé a déploré le retour à la loi 2000 lors du présent scrutin. Commentant le vote de dimanche dernier au Mont-Liban, il a estimé que c’était la volonté des électeurs de voir s’installer un leadership chrétien et de rééquilibrer la vie politique libanaise, qui a permis cette percée de l’ancien Premier ministre Michel Aoun, outre son discours de réforme et de changement.

Au cours d’un débat qui s’est déroulé hier sur le thème « Qu’en est-il de la démocratie au Liban ? » au siège de l’Université pour tous (UPT), l’ancien ministre Michel Eddé a fait, au terme d’une longue démonstration, l’apologie du système politique libanais. Celui-ci est, selon lui, « le meilleur au monde, même si son application est erronée », puisque ce système...