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« Sfeir est silencieux, mais il est avec nous pour la réconciliation », déclare le chef du PSP Joumblatt : « Les chrétiens ont voté pour le passé »(photo)

Au lendemain de la très dure bataille électorale du Mont-Liban et de la Békaa, qui a opposé le général Michel Aoun et ses alliés aux principales forces politiques du pays, le chef du PSP, Walid Joumblatt, a déclaré hier ne pas avoir peur « du populisme », appelant les électeurs du Nord à « ne pas voter pour les symboles du pouvoir qui ont participé à l’assassinat de Rafic Hariri ». Concernant les résultats des élections qui ont confirmé la suprématie du général Aoun dans les régions chrétiennes, il a affirmé : « Les peuples ont parfois la mémoire courte et avancent instinctivement. » Il a également salué le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, « qui est silencieux, mais avec nous en ce moment pour la réconciliation et le partenariat ». M. Joumblatt, qui a tenu ces propos après avoir présidé à Moukhtara une première réunion de ses députés fraîchement élus à Baabda-Aley, au Chouf et dans la Békaa-Ouest, a remercié « les forces politiques variées qui ont rendu possible ce grand succès », et notamment le Hezbollah, le mouvement Amal, les Forces libanaises et le mouvement réformiste Kataëb. Il a réitéré dans ce cadre son soutien à la résistance et au président de la Chambre, Nabih Berry, en soulignant la solidité de l’alliance politique qui les lie. Le député du Chouf a ensuite salué « les soldats de l’armée populaire de libération du martyr Kamal Joumblatt, qui ont permis l’élaboration de l’accord de Taëf après la bataille de Souk el-Gharb en 1989 ». Il s’est également adressé « aux camarades d’hier, d’aujourd’hui et de demain, Nassib Lahoud, Farès Souhaid et Carlos Eddé, et à tous les membres du Bristol » en disant : « Nous étions une poignée de 29 députés, nous avons résisté et refusé la prorogation (…), mais nous continuerons ensemble. » Et de poursuivre à propos de la bataille du Nord, dimanche : « J’espère qu’elle sera à la hauteur de nos ambitions. Quant à ceux qui visitent aujourd’hui certains symboles du pouvoir, nous voulons rappeler à l’électeur que Rafic Hariri est toujours parmi nous. Il vaincra. » Par ailleurs, M. Joumblatt a établi un parallèle entre « l’extrémisme » caractérisant « la mobilisation à Baabda-Aley en faveur de certains symboles du passé », et le phénomène Le Pen en France. « Nous aurons besoin d’un grand effort pour ramener ces gens-là à la raison », a-t-il ajouté, précisant qu’il fallait être prêt pour faire face à d’éventuelles « aventures qui pourraient éliminer les acquis de Taëf et nous faire revenir en arrière ». En ce qui concerne l’élection d’un nouveau président de la République, il a déclaré : « Je ne m’aventurerai pas seul. J’avais lancé le signal d’alarme dans le passé, mais on ne m’a pas écouté. Aujourd’hui, les choses sont beaucoup plus difficiles, et je ne sais pas comment nous allons continuer à faire face au régime sécuritaire. » Il a en outre estimé qu’en votant massivement pour Aoun, les chrétiens ont voté pour « le passé ». « Nous voulons pour les chrétiens un avenir à l’image de Nassib Lahoud, Farès Souhaid et Samir Frangié. Mais ils ont voté pour le passé », a-t-il ajouté. Et de conclure : « Nous adopterons une position positive (…). Nous verrons ce qu’ils veulent. »

Au lendemain de la très dure bataille électorale du Mont-Liban et de la Békaa, qui a opposé le général Michel Aoun et ses alliés aux principales forces politiques du pays, le chef du PSP, Walid Joumblatt, a déclaré hier ne pas avoir peur « du populisme », appelant les électeurs du Nord à « ne pas voter pour les symboles du pouvoir qui ont participé à l’assassinat de Rafic...