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Le président persiste et signe : à Baabda jusqu’à la denière minute de mon mandat « Personne ne peut m’isoler », affirme Lahoud

Le président Émile Lahoud a réaffirmé hier sans détour ce qu’il avait annoncé plus subtilement dimanche dernier, à savoir qu’il a l’intention de compléter son mandat « jusqu’à la dernière minute », non sans lancer une attaque en bonne et due forme contre l’opposition. « Personne ne peut m’isoler. Quiconque songe à m’isoler s’isolera lui-même », a-t-il dit hier à Baabdate, son village natal. Le chef de l’État s’est rendu le matin dans cette localité afin de voter « pour ceux qui peuvent à mon avis unifier le Liban, qui ne tiennent pas un discours confessionnel, qui œuvrent pour tous les Libanais, et qui s’efforcent en même temps de mettre fin au gaspillage et à la corruption ». Entouré du chef de la garde présidentielle, le général Mahmoud Hamdane, et du conseiller de presse à la présidence de la République, Rafic Chélala, le président s’est dit en faveur de l’élaboration d’une nouvelle loi électorale. « La loi actuelle n’est pas parfaite et la priorité de la nouvelle Chambre doit être d’en élaborer une nouvelle afin d’assurer une représentativité authentique des Libanais », a-t-il déclaré, avant de minimiser l’importance des critiques et des campagnes dont il fait l’objet et qu’il a qualifiées de « propos de presse ». « Nous pouvons à notre niveau affirmer que nous nous sommes dotés d’une armée nationale qui a pu assurer la sécurité et la stabilité, que nous avons réussi à libérer notre territoire, à mettre fin, autant que possible, au gaspillage et aux vols, et que nous poursuivrons sur le même chemin jusqu’à la dernière minute de mon mandat », a affirmé le président. Il a rejeté en réponse à une question les critiques qui lui ont été adressées et selon lesquelles il était favorable à la loi 2000. « Ce ne sont que des mensonges et de la calomnie. J’étais contre cette loi, tout comme le président Hoss. Vous savez parfaitement que ceux qui ont profité à l’époque de ce texte sont ceux qui en profitent aujourd’hui aussi, et ce sont eux qui avaient voulu cette loi », a ajouté le chef de l’État. Prié de dire si une victoire de l’opposition pourrait le pousser à démissionner, le président a répondu : « Je resterai jusqu’à la dernière minute de mon mandat. C’est ce que la Constitution prévoit, sauf en cas de haute trahison. Est-ce que la réunification de l’armée et la consolidation de la stabilité sont un crime ? Nous avons bénéficié d’une stabilité totale jusqu’à ce que le président Hariri soit assassiné. Nous avons libéré notre terre et essayé autant que possible de combattre la corruption. C’est pour cette raison que j’ai voté en faveur de celui qui l’arrêtera et la combattra. » Et si l’opposition parvient à vous isoler ? À cette question, le général Lahoud a répondu : « Personne ne peut m’isoler. Quiconque songe à m’isoler s’isolera lui-même. Nous sommes tranquilles et nous le resterons jusqu’à la dernière minute. Vous le constaterez vous-mêmes. » Et lorsqu’il a été interrogé au sujet de l’opposition, il s’est contenté de dire avec humeur : « Quelle opposition ? C’est quoi cette opposition ? »
Le président Émile Lahoud a réaffirmé hier sans détour ce qu’il avait annoncé plus subtilement dimanche dernier, à savoir qu’il a l’intention de compléter son mandat « jusqu’à la dernière minute », non sans lancer une attaque en bonne et due forme contre l’opposition. « Personne ne peut m’isoler. Quiconque songe à m’isoler s’isolera lui-même », a-t-il dit hier à...