Nabih Berry appelle ses partisans à voter en masse à Baabda-Aley et Baalbeck-Hermel

Le chef du Parlement, Nabih Berry, a appelé hier ses partisans et sympathisants à voter en masse dimanche prochain à Baabda-Aley et à Baalbeck-Hermel en faveur de la liste commune du Hezbollah et d’Amal dite de « l’Unité du Mont-Liban ». M. Berry a en outre renouvelé son soutien à la position du patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, concernant la première magistrature, en insistant par ailleurs sur « la nécessité d’adopter la loi d’amnistie pour libérer le chef des FL Samir Geagea ». Lors d’une conférence de presse, M. Berry a exprimé son souhait de voir le prochain scrutin se dérouler dans un climat pacifique loin des tiraillements comme cela s’est produit lors des élections du Liban-Sud. S’adressant aux partisans de l’imam Moussa Sadr et à ceux du mouvement Amal, le chef de l’Assemblée a exhorté les électeurs à voter pour la liste entière, « sans recourir au panachage », estimant que chaque candidat sur la liste de « “l’Unité du Mont-Liban” est un candidat du mouvement Amal ». Interrogé sur son attitude vis-à-vis du député Talal Arslane, « son allié d’antan », qui se présente sur la liste adverse, M. Berry a souligné que ce dernier reste son « ami » même s’il appartient à une autre coalition électorale. Le chef du Législatif a par ailleurs réfuté le fait que sa présence au sein de la liste de « l’Unité du Mont-Liban » « est régie par des considérations qui ont trait à la présidence du Parlement ». Prié de commenter les propos du chef du PSP, Walid Joumblatt, qui avait affirmé jeudi que les services sécuritaires syriens étaient toujours actifs au Liban, M Berry a répondu que cette question « n’est pas l’apanage du Courant du futur et du PSP ». « J’étais le premier à mettre en garde, il y a quatre ou cinq ans, contre le danger de l’ingérence des services sécuritaires dans la vie quotidienne », a-t-il dit en soulignant qu’il avait refusé à plusieurs reprises d’en accueillir les responsables. « Pourquoi dois-je blâmer le Syrien plutôt que le Libanais », s’est encore demandé M. Berry en laissant entendre que « si une ou deux personnes ont été démises de leurs fonctions au sein des services libanais (…), cela ne veut pas dire pour autant que le problème est réglé ».