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Nabil Nicolas : La réforme du secteur médical est une priorité de premier ordre (Photo)

Nabil Nicolas est l’une des nombreuses personnes qui ont quitté, en 1990, le Liban qu’il n’a regagné que quinze ans plus tard, le 7 mai 2005, plus précisément après un bref séjour en 1994. Militant « aouniste » jusqu’à la moelle des os, le candidat du CPL à l’un des sièges maronites au Metn a longtemps travaillé dans les coulisses, avant de se décider de se mettre au-devant de la scène politique. « La vie politique m’a toujours fasciné, raconte Nabil Nicolas. Déjà à l’université – j’étais inscrit à la faculté des sciences de l’Université libanaise, à Kfarchima –, je faisais partie d’un groupement d’étudiants baptisé le Front de la jeunesse libanaise – le mouvement Wa’ed. J’étais d’ailleurs l’un des fondateurs de cette organisation. J’ai été accusé d’avoir agressé le ministre de l’Éducation. On a intenté un procès contre moi. J’ai dû donc quitter le pays en attendant sa fin. Un second procès a également été intenté contre moi l’an dernier, lors des élections municipales. J’ai fait même de la prison parce que j’appartiens au CPL. Je pense que ce dernier dossier n’a toujours pas été clos. » Chirurgien dentiste et spécialisé en implantologie, Nabil Nicolas est l’un des fondateurs de l’Association médicale franco-libanaise (France) et membre de l’Association des spécialistes en chirurgie maxillo-faciale de Paris. Et c’est à la réforme du secteur médical, principalement la Sécurité sociale, qu’il œuvrera, s’il parvient à intégrer l’hémicycle, d’autant que sa longue expérience dans l’Hexagone dans le domaine médical pourrait bénéficier au pays. « Je compte aussi me dévouer aux problèmes sociaux, ajoute-t-il. La région de Bourj-Hammoud-Dora, à titre d’exemple, regorge de petites et moyennes entreprises. Cette région est importante pour le développement du Metn. C’est une région qu’il faut encourager et soutenir. Mais jusqu’à présent, elle continue à être oubliée. » « En 1994, je suis rentré pour la première fois au Liban, précise Nabil Nicolas. Mais j’ai dû repartir aussitôt à cause de l’hostilité rencontrée dans le pays, vu mon appartenance politique. Maintenant, je me réinstalle au Liban, parce que j’ai toujours considéré la France comme un passage provisoire. Mais c’est le momentané qui a assez duré. » Fils du Metn et « fier de l’être », Nabil Nicolas est issu « d’une famille moyenne, qui a le droit d’avoir sa place dans un milieu, jusque-là réservé aux familles politiques, féodales ou aisées ». Son idéal politique ? « Le général Aoun, affirme-t-il. Les principes du général ne sont pas nouveaux, et nombreuses sont les personnes qui pensent de la même façon. Il s’agissait toutefois d’idées éparpillées. Mais depuis que le général Aoun a déclenché son mouvement, je me suis retrouvé dans mon ambiance naturelle. » Concernant la bataille de dimanche, Nabil Nicolas estime qu’elle sera « démocratique » et se jouera entre « ceux qui veulent garder le Liban dans le passé et ceux qui aspirent au progrès, au changement, à un nouveau Liban qui ne serait pas basé sur le clivage familial ». « Les électeurs qui se prononceront en faveur de notre liste doivent être conscients qu’ils votent en faveur d’un programme auquel nous adhérons et qui est un contrat entre les membres de la liste et les électeurs, ajoute-t-il. Si un jour, l’une des deux parties rompt le contrat, il faudra que la partie lésée réclame sa part. » Comment conçoit-il le Liban de l’avenir ? « Le Liban auquel j’aspire est un pays démocratique où tout un chacun peut vivre et s’exprimer librement loin des clivages confessionnels, insiste Nabil Nicolas. Malheureusement, le Libanais est devenu un cultivateur de tomates, en ce sens qu’il veut récolter vite ce qu’il a semé. Cela est très mauvais. Il ne faut pas penser au Liban de l’an prochain. Il faut savoir être patient pour pouvoir construire un Liban sur des bases sûres et solides. » Nada MERHI
Nabil Nicolas est l’une des nombreuses personnes qui ont quitté, en 1990, le Liban qu’il n’a regagné que quinze ans plus tard, le 7 mai 2005, plus précisément après un bref séjour en 1994. Militant « aouniste » jusqu’à la moelle des os, le candidat du CPL à l’un des sièges maronites au Metn a longtemps travaillé dans les coulisses, avant de se décider de se mettre au-devant...