L’Onu soupçonne la présence d’éléments des forces syriennes au Liban Menaces d’un blocage de l’assistance US à Beyrouth si le Hezbollah n’est pas désarmé

Le Liban se trouve de nouveau dans la ligne de mire de Washington et des Nations unies, qui semblent vouloir augmenter la pression sur Beyrouth en remettant de nouveau sur le tapis l’application de l’ensemble de la résolution 1559 du Conseil de sécurité. La Commission des relations internationales au Capitol Hill a adopté hier à l’unanimité un projet de loi appelant Beyrouth à appliquer l’ensemble de la résolution 1559, en insistant sur le désarmement du Hezbollah et en brandissant la menace d’une éventuelle suspension des aides américaines. Le texte doit obtenir l’aval du département d’État avant d’être voté par la Chambre des représentants, fin juin. Parallèlement, le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a fait état d’informations sur la présence d’éléments des forces syriennes au Liban, mais sans donner davantage de précisions. « Nous envisageons le retour sur place de l’équipe de vérification pour nous assurer de ce qui se passe », a-t-il déclaré à la presse à New York. Son émissaire spécial pour la mise en œuvre de la 1559, Terjé Roed-Larsen, est attendu samedi à Damas et doit soulever la question dimanche avec le président syrien, Bachar el-Assad.