La prochaine réunion du Conseil des ministres décalée d’un jour en raison de la visite à Beyrouth du Premier ministre turc Ébauche de détente dans le conflit entre l’État et FTML

C’est dans un climat contrastant avec la fièvre électorale marquant les élections au Mont-Liban que le Premier ministre, Nagib Mikati, a présidé hier la réunion du Conseil des ministres. La politique a été presque totalement absente des délibérations du gouvernement, n’était le satisfecit que s’est accordé, en début de séance, le chef du gouvernement pour le bon déroulement du scrutin. M. Mikati a par ailleurs annoncé que le prochain Conseil se tiendra jeudi, au lieu de mercredi, en raison de la visite officielle, ce jour-là, du Premier ministre turc, Raja Tayip Erdogan. C’est le chef de l’État qui, très probablement, présidera la prochaine réunion du gouvernement, qui doit examiner un ordre du jour très chargé comprenant 120 points. L’essentiel de la séance d’hier a été consacré à l’exposé d’Alain Tabourian, ministre des Télécommunications, qui a entrepris d’expliquer, projections à l’appui, la situation du procès d’arbitrage en cours entre l’État et la société FTML, ancienne exploitante du réseau Cellis. M. Tabourian a jugé « encourageant » le montant exigé par FTML pour suspendre sa plainte, mais le gouvernement a exigé que l’offre soit présentée par écrit. Pour sa part, le ministre de l’Économie et des Finances, Damien Kattar, s’est félicité du retour de la confiance sur le marché des changes, en raison de la stabilité gouvernementale. Par ailleurs, le gouvernement a nommé le brigadier Georges Hachem comme membre du conseil militaire, en remplacement du brigadier Fayez Azar, parvenu à l’âge de la retraite. Le brigadier Hachem (55 ans) a notamment occupé le poste d’attaché militaire près l’ambassade du Liban à Washington. Sur un autre plan, le ministre de l’Éducation nationale, Assaad Rizk, a rencontré hier une délégation d’enseignants du cycle secondaire lauréats d’un concours d’entrée au ministère. Les enseignants avaient observé un sit-in dans le secteur du Musée pour protester contre le retard mis à leur titularisation dans le cadre du secondaire public.