Veillée aux flambeaux ce soir, en hommage à Kassir La Gauche démocratique demande des comptes à Jamil el-Sayyed

Une semaine après l’attentat qui a coûté la vie au journaliste Samir Kassir, le mouvement de la Gauche démocratique, les mouvements de jeunesse et estudiantins organisent une veillée aux flambeaux, dans le silence, aujourd’hui jeudi 9 juin, à 19 heures, sur les lieux de l’attentat à Achrafieh, près de l’école Zahret el-Ihsan. Des roses rouges seront déposées à l’endroit où Samir Kassir a été tué. Parallèlement, au même moment, à Paris, à 18 heures donc, les Libanais de France et Reporters sans frontières appellent à un rassemblement en face de l’ambassade du Liban à Paris, place Victor Hugo, « de tous ceux qui veulent crier leur colère, exprimer leur peine, clamer haut et fort que la flamme de Samir ne pourra jamais s’éteindre ». Invitant, par ailleurs, le président de la municipalité de Beyrouth et le conseil municipal à baptiser la rue où Samir Kassir a été assassiné du nom du journaliste défunt, la Gauche démocratique a envoyé une lettre ouverte au ministre de la Justice, le priant de la transmettre à la Cour de justice, ainsi qu’aux enquêteurs chargés du dossier de l’assassinat du journaliste. Une lettre dans laquelle le mouvement dénonce le retrait par les agents de la Sûreté générale du passeport de Samir Kassir en mars 2001, à son retour de Jordanie, ainsi que les poursuites dont le journaliste a été victime de la part d’éléments de la Sûreté générale, mais aussi les menaces dont il a été l’objet de la part de ces mêmes éléments ainsi que de la part de Jamil el-Sayyed en personne. En 2002, poursuit la lettre de la Gauche démocratique, l’animateur de la MTV, Ziad Noujaim, avait contacté Samir Kassir qui n’avait pas hésité à donner les détails de l’affaire. La Gauche démocratique observe encore que le quotidien an-Nahar a publié le 7 juin 2005 un article de Firas el-Amine, l’ancien conseiller de l’information au palais présidentiel. Un article dans lequel M. Amine s’excuse auprès du défunt Samir Kassir d’avoir contacté les organes de presse pour leur interdire de l’accueillir sur les plateaux télévisés, les ondes radiophoniques ou de lui proposer des interviews dans les journaux.