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Le chef du PSP exhorte Aoun à réintégrer l’opposition Joumblatt : Le Liban est en danger si Lahoud reste à Baabda

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a accusé hier « les reliquats du régime policier » d’avoir assassiné le journaliste Samir Kassir, estimant que le Liban « est en danger » si le président de la République, Émile Lahoud, demeure à son poste. Il a aussi exhorté le général Michel Aoun à réintégrer l’opposition. « Samir Kassir a été assassiné par les reliquats du régime policier qui restent en place et qui continuent à tenir le pays en coupe réglée sous l’égide de Monsieur Émile Lahoud », a déclaré M. Joumblatt dans une déclaration à la Future Television. « Voilà pourquoi il aurait fallu dès le début porter le coup de grâce à ce régime en révoquant Lahoud et les restes des services de sécurité qui continuent à sévir et gardent leur puissance », a-t-il dit. « Aujourd’hui, il semble que le feuilleton des assassinats, qui avait commencé par la tentative de meurtre de Marwan Hamadé, puis l’assassinat de Rafic Hariri, se poursuit, et prend pour cible toutes les plumes politiques libres », a lancé M. Joumblatt, en accusant d’implication le président de la République, « qui a fait venir Monsieur Aoun de son exil pour nous distraire dans des batailles marginales et a failli réussir ». « Il n’y a pas au monde quelque chose qui s’appelle un demi-putsch. Ou bien on fait un putsch complet afin de mettre en place un système démocratique à l’ombre duquel on pourrait contrôler les services de sécurité et protéger les citoyens, ou bien, c’est le compromis. C’est ce qui s’est passé. Nous avons été contraints d’accepter le compromis par suite de considérations confessionnelles futiles », a-t-il souligné. « Le résultat, c’est que Monsieur Lahoud est resté en place, Moustapha Hamdane (chef de la garde républicaine) est lui aussi resté et même les officiers qui ont été révoqués continuent d’avoir les coudées franches et d’exercer une tutelle sur les services et sur certains secteurs de l’information », a accusé M. Joumblatt. Selon lui, « il faut définir aujourd’hui qui est dans l’opposition : il y a Kornet Chehwane, Saad Hariri, le patriarche Sfeir, le PSP, la Gauche démocratique et la presse libre ». « Il faut resserrer les rangs de l’opposition. Si Monsieur Aoun souhaite être l’un des nôtres, nous lui souhaitons la bienvenue. Mais s’il veut être une cinquième colonne, c’est une autre affaire. Quant à Monsieur Lahoud, s’il refuse de quitter Baabda, il nous faudra alors un autre 14 mars », a-t-il dit. Dans d’autres interventions télévisées, notamment à la LBC, M. Joumblatt a exhorté le général Aoun à « réintégrer les rangs de l’opposition », lui demandant de dénoncer l’action du chef de l’État et de s’abstenir de s’allier « aux symboles de l’ancien régime comme les Arslane, les Frangié, les Murr et d’autres ». « Qu’il nous rejoigne dans les faits, les choses s’arrangeront et nous l’accueillerons. Et alors, un siège de plus ou de moins dans les élections, cela n’aura plus aucune importance », a-t-il souligné. « Je respecte et j’ai beaucoup de considération pour le patriarche Sfeir. Mais aujourd’hui, je souhaite lui dire que la question (du maintien du président de la République) dépasse le caractère sacré du poste pour la communauté maronite. Le Liban est en danger si cet homme (Émile Lahoud) reste à Baabda », a-t-il dit.

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a accusé hier « les reliquats du régime policier » d’avoir assassiné le journaliste Samir Kassir, estimant que le Liban « est en danger » si le président de la République, Émile Lahoud, demeure à son poste. Il a aussi exhorté le général Michel Aoun à réintégrer l’opposition.
« Samir Kassir a été assassiné par les reliquats du régime...