Farid E. Khazen met en garde contre le retour à la théorie du vainqueur et du vaincu

Candidat au siège maronite du Kesrouan sur la liste du général Michel Aoun, M. Farid Élias el-Khazen a mis en garde contre la résurgence du discours fondé sur la présence d’un vainqueur et d’un vaincu, après le retrait syrien. Pour lui, ce discours risque d’exposer le Liban au danger, d’autant qu’il est « en contradiction avec tout ce qui se dit au sujet de la coexistence et du partenariat entre les différentes parties » libanaises. « Pour certains, la guerre a pris fin en 1990 et pour d’autres elle continue. Si cette mentalité dangereuse se poursuit, elle conduira sûrement à la catastrophe », a-t-il déclaré dans une interview à la LBCI. M. Khazen, qui s’est retiré du Rassemblement de Kornet Chehwane dont il faisait partie depuis sa fondation, a indiqué que KC s’est distingué d’autres rassemblements par son appel constant à un retrait syrien du Liban ainsi qu’à une programmation de ce repli, rappelant que ce même appel était lancé depuis 15 ans par le Courant patriotique libre. Concernant son retrait de Kornet Chehwane, il a expliqué que les membres de ce rassemblement n’ont pas respecté le mécanisme de participation aux élections qu’ils avaient établi et ont ignoré l’initiative du général Michel Aoun qui leur avait proposé de s’entendre autour d’un programme politique. « Si j’ai décidé de m’allier au général Aoun, c’est parce que je voulais m’engager dans la bataille électorale sur base d’un programme politique », a-t-il dit, précisant que ses liens avec le général Aoun remontent à la fin des années 80. Après avoir indiqué qu’il avait fait part de sa décision à Mgr Youssef Béchara, M. Khazen a déclaré : « Je n’étais pas dans un camp déterminé que j’ai abandonné pour rejoindre un autre. Je n’étais pas à Anjar et décidé deux jours avant les élections de retourner ma veste. Mes positions politiques sont claires. Aujourd’hui, nous entamons une nouvelle étape. Personnellement, je me conforme à la ligne politique représentée par le général Aoun. »