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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Bristol annule le sit-in prévu aujourd’hui près du palais présidentiel Sfeir : Celui qui a attendu 30 ans ne peut-il pas attendre 30 jours ?

L’homélie dominicale du patriarche Sfeir, très attendue depuis vendredi, lorsque l’opposition avait appelé à un sit-in aujourd’hui à la bifurcation menant au palais présidentiel, a été particulièrement entendue hier. Puisque le comité de suivi du Bristol, qui regroupe la totalité des forces de l’opposition sauf le CPL de Michel Aoun, a publié, après l’homélie patriarcale et à l’issue d’une réunion exceptionnelle, un communiqué annulant la manifestation prévue cet après-midi. « Nous avions prévu un sit-in aujourd’hui lundi 6 juin 2005 à la bifurcation qui mène au palais présidentiel pour dénoncer la responsabilité de la tête du régime sécuritaire dans l’assassinat de Samir Kassir. Mais le comité de suivi a tenu à se réunir pour débattre de ce point à la lumière de l’homélie de Mgr Nasrallah Sfeir », commence par dire le communiqué, rendant un vibrant hommage au « patriotisme » et à la « sagesse » du patriarche. « Nous avons ainsi décidé d’annuler cette manifestation pacifique et démocratique jusqu’à la fin des législatives 2005. Nous annulons également la conférence de presse prévue mardi sous le titre “Pour défendre le 14 mars face au régime sécuritaire libano-syrien et ses alliés”. Mais nous promettons aux citoyens que nous allons rester fidèles au sang de Samir Kassir, du président Rafic Hariri et du député Bassel Fleyhane et leurs camarades. Et cette fidélité, nous l’exprimerons en faisant de ces élections le véritable sas menant à un changement démocratique, et une étape essentielle dans le processus de liquidation du régime sécuritaire mixte libano-syrien », conclut le communiqué du comité de suivi du Bristol, assurant que les forces qui avaient couvert ce régime « allaient être défaites ». L’homélie du patriarche Si l’opposition a décidé d’écouter le patriarche et d’annuler le sit-in, c’est parce que Mgr Sfeir avait commencé par dénoncer les crimes qui avaient visé hier le président martyr Rafic Hariri et ses camarades et aujourd’hui « l’universitaire, le penseur, le journaliste brillant et le combattant courageux Samir Kassir. À qui le tour demain ? Nous ne savons pas », a-t-il dit. « La colère des gens, leur détermination à mettre un terme à ce feuilleton, l’index pointé en direction des hommes des SR au Liban et à l’étranger, tout cela ne nous étonne pas. La colère s’est aussi déversée contre le chef de l’État, certains ont demandé l’organisation de sit-in populaire en direction de Baabda. Je pense que beaucoup se souviennent que la révolution de la fin des années 50 a commencé après l’assassinat du regretté journaliste Nassib Metni », a rappelé Mgr Sfeir, avant de poser des questions qu’il a jugées incontournables. « Si le président Lahoud est déposé par la force, la situation se stabiliserait-elle au Liban ? Et celui qui a attendu 30 ans ne peut-il pas attendre 30 jours, afin que les choses se passent d’une façon légale, en harmonie avec les institutions constitutionnelles, si c’est possible ? Comment peut-on oublier qu’il y a des forces occultes qui menacent le pays pour prouver au monde que le Liban est incapable de s’autogérer ? » s’est demandé le patriarche Sfeir, en rappelant que sa position au sujet de l’amendement de la Constitution, hier comme aujourd’hui, reste exactement la même.
L’homélie dominicale du patriarche Sfeir, très attendue depuis vendredi, lorsque l’opposition avait appelé à un sit-in aujourd’hui à la bifurcation menant au palais présidentiel, a été particulièrement entendue hier. Puisque le comité de suivi du Bristol, qui regroupe la totalité des forces de l’opposition sauf le CPL de Michel Aoun, a publié, après l’homélie patriarcale...