Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Lahoud : Je reste attaché à mon serment jusqu’à la dernière minute de mon mandat constitutionnel

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé hier que les campagnes menées contre lui et contre la première présidence sont « politiques par excellence ; elles s’inscrivent dans un cadre électoraliste, et leurs auteurs n’ont pas de limites ». Le locataire de Baabda, qui s’exprimait hier devant des journalistes au palais présidentiel, a affirmé que certains symboles de ces campagnes « ont cohabité avec moi pendant six ans, et j’entretenais avec eux de très bonnes relations. Je n’ai jamais entendu de leur part la moindre critique contre cette réalité qu’ils appellent aujourd’hui “l’État sécuritaire” », a-t-il révélé. « Ils étaient actionnaires au sein du pouvoir, ils faisaient partie de ceux qui ont profité directement, hélas, des ressources » de l’État, a ajouté Émile Lahoud, et « le temps viendra – il n’est plus loin dans tous les cas – où tous les points seront mis sur les i, pour que la vérité éclate et que les Libanais sachent qui sont ceux qui ont semé la corruption au sein de l’État, volé ses capacités, joué avec ses finances et abusé de ses administrations afin de régaler leurs ambitions ». « Si je me suis empêché jusque-là de dénuder ces gens devant l’opinion publique, ce n’est ni par faiblesse ni par hésitation, mais pour éviter au pays encore plus de divisions et d’affaiblissement », a-t-il poursuivi. « C’est moi qui ai toujours tout fait pour renforcer l’unité et la solidarité entre les Libanais, parce que je voyais en eux la force du Liban face aux défis qui ont surgi devant nous », a affirmé le chef de l’État, estimant qu’« à l’apparence, ceux qui multiplient aujourd’hui leurs campagnes injustes ne se sont soulevés contre moi qu’après la prorogation de mon mandat, qui a été proposée par le Conseil des ministres, présidé à l’époque par le président martyr Rafic Hariri. Et cette prorogation a été approuvée par la majorité du Parlement, et les députés l’ont fait de leur pleine volonté », a insisté Émile Lahoud. « Ils parlent aujourd’hui de pressions et de menaces, ils prétendent en avoir été la cible, mais dire cela n’est pas dans leur intérêt. Parce qu’il y a une question évidente que ceux qui les écoutent vont poser : qu’en était-il de leurs positions de principe, de leur volonté, de leur engagement national ? Plus que cela : qu’en était-il de ces vices imputés aujourd’hui iniquement à mon mandat, pourquoi n’en ont-ils pas parlé au moment même, si ces vices existaient réellement ? » s’est-il interrogé, se demandant, ironiquement, si ces symboles en question n’étaient pas coresponsables par le biais des positions officielles qu’ils avaient occupées. « À moins qu’ils ne voient aujourd’hui, en pleine saison électorale, ce qu’ils ne voyaient pas lorsqu’ils faisaient partie des constantes du gouvernement et qu’ils pouvaient obtenir ce qu’ils souhaitaient », a-t-il ajouté… « À qui profitent les attaques contre la présidence et la personne du président, alors que le pays subit une crise grave ? À qui profitent ces diffamations contre le président, ces tentatives de l’affaiblir, alors que se préparent dans la région des projets contre – ou via – le Liban, notamment l’implantation », a-t-il estimé, mettant en garde également contre ce qui se passe en Irak et les défis qui menacent « l’ensemble des pays arabes ». Une grande douleur « Si seulement vous vous posez la question avec moi : est-ce en propageant les troubles confessionnels et sectaires, en marginalisant et en distribuant les parts électorales aux uns et en privant les autres ; est-ce en tirant profit du sang des martyrs et en attisant les fanatismes, que l’on protège l’unité nationale et la paix civile nées de Taëf, qu’on les renforce ? » a-t-il en outre demandé. Faisant part de sa « grande douleur », parce que des crimes tels que l’assassinat de Hariri, de Fleyhane, de Kassir et la tentative contre Hamadé « ont eu lieu pendant » son mandat, Émile Lahoud s’est également demandé pourquoi les gens oublient que le feuilleton des meurtres a commencé bien avant 1998, « pendant les trente dernières années ». « Ce qui est douloureux aussi, c’est que cela ne va pas se terminer tant que la position des Libanais n’est pas unie, qu’ils ne sont pas solidaires, tant qu’il n’y a pas de détermination à faire face aux défis par des choix nationaux stables », a-t-il dit, assurant qu’il avait promis aux Libanais, lorsqu’il a prêté serment, qu’il allait « protéger la Constitution, l’unité, la souveraineté, l’indépendance du Liban ». « Je reste attaché à ce serment jusqu’à la dernière minute de mon mandat constitutionnel, autant que je le suis des libertés publiques, à commencer par la liberté d’opinion et de croyance. Je souhaite que les Libanais sachent où se trouve leur véritable intérêt », a conclu Émile Lahoud.
Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé hier que les campagnes menées contre lui et contre la première présidence sont « politiques par excellence ; elles s’inscrivent dans un cadre électoraliste, et leurs auteurs n’ont pas de limites ». Le locataire de Baabda, qui s’exprimait hier devant des journalistes au palais présidentiel, a affirmé que certains symboles de ces...