Mission presque impossible pour les personnes handicapées

Hier encore, la campagne « Haqqi » sur le droit des handicapés à participer sans obstacles aux législatives, organisée par l’Union des handicapés du Liban et l’Association de la jeunesse non voyante, s’est poursuivie dans le mohafazat du Liban-Sud, où des activistes de ces deux ONG se sont déployés dans plusieurs bureaux de vote. Le but, comme l’explique Sylvana Lakkis, présidente de l’Union des handicapés du Liban, c’est de pousser les responsables à prendre les mesures nécessaires pour faciliter l’accès aux bureaux de vote des personnes handicapées, « mais aussi des personnes âgées et des femmes enceintes ». Comme lors du scrutin de Beyrouth, la journée d’hier n’a pas été sans obstacles. Certains centres étaient dépourvus d’ascenseurs, ce qui obligeait les délégués à porter les personnes handicapées sur leurs chaises roulantes jusqu’au bureau de vote. Par ailleurs, l’usage de l’isoloir était presque impossible pour certains d’entre eux, puisque dans beaucoup de cas, celui-ci trônait sur une estrade. Dans le cas contraire, l’espace qui lui était consacré était tellement étroit qu’il était impossible à un handicapé sur une chaise roulante d’y rentrer. « Certains chefs des bureaux électoraux bousculaient même les personnes handicapées, les sommant de se dépêcher de voter », explique l’un des militants rencontrés à Nabatiyeh.