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Actualités - CHRONOLOGIE

« Ils ont changé leur fusil d’épaule lorsqu’ils ont senti le vent tourner… » Arslane prend la défense de Aoun et accuse de tous les maux l’axe Hariri-Joumblatt

C’est une attaque frontale et d’une virulence exceptionnelle que le chef du Parti démocratique libanais, Talal Arslane, a lancée samedi contre le chef du PSP, Walid Joumblatt. « Le Liban traverse une étape de blanchiment politique, dans un processus similaire au blanchiment d’argent. Cette opération est menée par ceux qui gouvernent les Libanais depuis Taëf et qui ont édifié le régime sécuritaire, lequel leur a permis de monopoliser les ressources libanaises, de porter atteinte aux droits des Libanais et de mettre en place ce qui pourrait être appelé le régime fédéral des pénitenciers sectaires, qui a maintenu le pays dans un état de dispersion et de confusion », a indiqué M. Arslane, qui s’exprimait dans le cadre d’un meeting électoral de la liste Arslane-Aoun à Kornayel (caza de Aley). Prenant la parole après les candidats Hikmat Dib, Chakib Cortbawi et Assaad Abi Raad, l’ancien ministre a affirmé : « Ils ont gouverné sous l’ombrelle syrienne et se sont partagé les richesses du pays avec les services de renseignements syriens. Ils ont profité de la couverture sécuritaire libano-syrienne pour exercer leur vengeance sur leurs adversaires locaux, et nous en faisons partie. Mais dès qu’ils ont senti le vent du changement international, ils ont changé leur fusil d’épaule, pour faire croire aux gens qu’ils sont des opposants. Ils l’ont fait rapidement, et l’ont fait comme s’ils n’avaient jamais connu quelque chose qui s’appelle la Syrie, comme s’ils ne savaient pas où elle se trouve sur une carte géographique. Ils ont usé les marches de Anjar comme ils le font maintenant auprès des ambassades, comme ils s’inclinent aujourd’hui devant le pouvoir du dollar. » Accusant l’équipe Joumblatt-Hariri de déverser son fiel sur lui et ses colistiers, l’émir Arslane a poursuivi : « Il est tout naturel que les réseaux de la mafia lancent contre nous des attaques enragées, parce que nous ne les tolérerons jamais et nous ne nous tairons jamais devant leurs crimes. Ils ont tellement peur en raison du projet d’audit financier qui sera réalisé, qu’ils le veuillent ou non, qu’ils aboient au lieu d’initier un débat politique posé et éthique. » Et d’ajouter : « Ils ne connaissent qu’un seul langage, celui de la rapine et du meurtre, et ont peur de la paix civile. » Prenant enfin la défense du général Michel Aoun, qu’il a qualifié d’homme honnête, patriotique, intègre et non sectaire – « c’est pourquoi il est tout naturel que la mafia s’en prenne à lui » –, Talal Arslane a indiqué : « J’ai participé à un certain nombre de cabinets, mais j’y étais un opposant. Je les défie d’ouvrir tous les dossiers. Ouvrons-les tous ensemble. S’ils peuvent nous atteindre par le biais d’un dossier ou d’un crime, nous sommes prêts à assumer toutes nos responsabilités devant le peuple libanais (…) Ce n’est pas nous qui avons volé la Caisse des déplacés durant toutes ces années. »
C’est une attaque frontale et d’une virulence exceptionnelle que le chef du Parti démocratique libanais, Talal Arslane, a lancée samedi contre le chef du PSP, Walid Joumblatt.
« Le Liban traverse une étape de blanchiment politique, dans un processus similaire au blanchiment d’argent. Cette opération est menée par ceux qui gouvernent les Libanais depuis Taëf et qui ont édifié le...