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Satisfecit pour le premier dimanche L’équipe canadienne reste circonspecte

Mac Harb, sénateur de l’Ontario qui dirige dans son pays d’origine une mission d’observation des législatives, a tenu hier un point de presse. Au Club de la presse, justement, dans le centre-ville, pour se féliciter du succès de la première tranche. Tout en soulignant que cela ne signifie pas nécessairement qu’il en irait de même pour les étapes suivantes. Il faut donc attendre la clôture du scrutin avant de procéder à une évaluation fondée de l’opération démocratique. Dans un mot d’accueil, le président du Club, Youssef Hoyeck, devait souligner combien la phase présente est délicate et importante pour le pays. Pour sa part, Mac Harb, membre du Parti libéral canadien, a d’abord adressé des remerciements tous azimuts à son peuple, au peuple libanais, à l’ambassade de son pays, aux autorités locales, aux médias du cru. Pour avoir permis, rendu possible, la mission d’observation canadienne et lui avoir octroyé toutes les facilités logistiques, toutes les données d’information, tous les documents requis. Il a relevé que les élections, qui se déroulent pour la première fois depuis des années dans un climat de liberté, doivent initier une mutation répondant à ce que les Libanais attendent de leur prochain Parlement. Il a ajouté que ce pays offre de multiples particularités intérieures autant qu’extérieures qui méritent débat et dialogue. Mais, a souligné le sénateur canadien, l’essentiel pour le moment est que les Libanais puissent choisir les candidats qu’ils considèrent capables d’incarner leurs aspirations. En base de ces principes généraux dont s’entourent les peuples libres et souverains. Le citoyen disposant également, et évidemment, d’un droit de refus, de rejet, pouvant s’exprimer par l’abstention. Abordant les détails, Harb a indiqué que l’équipe canadienne comprend vingt membres dont la moitié relève en fait du programme d’observation engagé par l’Union européenne. Les dix autres forment donc une mission à part, bien canadienne, soutenue d’ailleurs par des cadres actifs de l’ambassade. Cette branche canadienne, si l’on peut dire, va, en fin de parcours, établir et publier son propre rapport, ses propres conclusions de terrain. Bien entendu, ses observations (c’est le mot) se limiteront aux considérations purement factuelles et techniques. Sans jamais déborder sur le politique, qui reste une affaire intérieure libanaise. Pour Beyrouth, première étape, les constats canadiens sont identiques à ceux des Européens, a indiqué Harb. Qui s’est félicité, répétons-le, qu’il n’y ait pas eu d’incident négatif notable dimanche. Ajoutant que, cependant, les observateurs restent disposés à recueillir des plaintes, de candidats ou de votants, a posteriori. En réponse à une question, le sénateur Harb a affirmé que le scrutin s’est déroulé sans pressions manifestes. Il a ajouté que de toute évidence, on peut soulever des points qui ne sont pas d’ordre technique. Mais l’équipe canadienne a choisi de ne pas aborder ces sujets lors du déroulement des élections. Pour ne pas suivre une voie qui risquerait d’être contraire à l’intérêt du peuple libanais, dans cette phase délicate de son histoire. S’expliquant, le sénateur a ajouté qu’en tant qu’observateurs, les Canadiens prennent en compte la loi électorale, base incontournable que certains approuvent alors que d’autres la récusent. Les Canadiens gardent donc le droit d’exprimer leur avis au sujet de ce qu’il y aurait à corriger dans cette loi. La décision revenant en définitive au Parlement et au peuple libanais. C’est bien pourquoi copie du futur rapport d’observation sera remise à l’État libanais, le texte devant être d’ailleurs rendu public, de manière explicative détaillée. Mac Harb retourne pour le moment au Canada. Il rejoindra l’équipe de son pays le 16 juin, pour couvrir la dernière phase des élections locales, au Nord. Natif de Rasm el-Hadeth, caza de Baalbeck, en 1953, il est ingénieur diplômé de l’université d’Ottawa. Il est membre des communes canadiennes depuis 1998 et en anime plusieurs commissions. Notons que l’ambassadeur du Canada, Michel Duval, également présent hier à la conférence de presse, a prononcé un mot. Pour souligner que la mission canadienne s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens bilatéraux séculaires entre le Liban et le Canada, qui compte une importante colonie libanaise.
Mac Harb, sénateur de l’Ontario qui dirige dans son pays d’origine une mission d’observation des législatives, a tenu hier un point de presse. Au Club de la presse, justement, dans le centre-ville, pour se féliciter du succès de la première tranche. Tout en soulignant que cela ne signifie pas nécessairement qu’il en irait de même pour les étapes suivantes. Il faut donc attendre la...