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Actualités - CHRONOLOGIE

L’équipe de l’UE devrait remettre son rapport à Bruxelles à la fin des élections Les observateurs européens, une mission organisée en un temps record

Ils sont une centaine de personnes relevant de la mission européenne pour l’observation des élections. Ils sont chargés de suivre de près le déroulement du scrutin au Liban. Leur rôle consiste à vérifier si la loi en vigueur et les normes démocratiques ont été respectées. Depuis son arrivée au Liban, la mission tient à préciser que son rôle consiste à observer et non à intervenir dans les élections. À la fin du processus électoral, elle remettra son rapport sur le processus électoral – qui devrait comporter des recommandations – à Bruxelles. Pour les observateurs européens, cette mission a deux particularités : elle a été organisée en un temps record et elle présente un nombre assez élevé d’observateurs. D’ailleurs, c’est pour cette raison que les observateurs européens ont pu se rendre lors des élections de Beyrouth dans 372 bureaux de vote, soit 47,7 % des bureaux mis en place dans les trois circonscriptions de la capitale. Nora-Hasmig Kankashian est autrichienne. Elle fait partie de la mission européenne, travaillant en tant qu’observatrice « à long terme » (pour le suivi de l’ensemble du processus électoral). Lors des élections de Beyrouth, elle était responsable avec un autre observateur du scrutin de la deuxième circonscription. Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, elle explique comment le travail est effectué sur le terrain. La mission des observateurs de l’Union européenne est actuellement formée de trois équipes : cinquante observateurs à court terme qui travaillent sur le terrain par équipes de deux personnes et qui supervisent l’opération électorale dans tous ses détails le jours des élections ; il y a aussi 26 observateurs à long terme, qui travaillent par équipes de deux, et qui supervisent le travail des observateurs à court terme (chaque équipe est responsable d’une circonscription). Ils observent tout le processus électoral, jusqu’à la proclamation des résultats. Certains d’entre eux restent en place pour évaluer la situation après les élections, notamment s’il y a des plaintes, par exemple si un candidat présente un recours en invalidation des résultats du scrutin. Les observateurs à long terme devraient rédiger chacun un rapport sur les élections qui sera remis à l’équipe principale formée de 11 personnes et présidée par le parlementaire espagnol auprès de l’UE, chef de la mission des observateurs européens au Liban, Jose Ignacio Salafranca. Avant l’arrivée de ces trois équipes, une mission d’exploration avait été envoyée à Beyrouth. Elle avait pour tâche de s’assurer de la faisabilité de la mission. Mme Kankashian précise dans ce cadre que la mission européenne pour l’observation des élections a été mise en place en un temps record. Ainsi, l’équipe d’exploration est restée au Liban du 13 au 26 mars. L’équipe principale est arrivée à Beyrouth le 11 mai, signant un protocole avec le gouvernement libanais le 14 du même mois. Elle a été suivie, quinze jours avant la tenue des élections, par les observateurs à long terme. Les observateurs à court terme sont arrivés au milieu de la semaine dernière. Une fois briefés, ils ont pu suivre dès samedi les préparatifs des élections, se rendant au Biel pour assister à la distribution du matériel. « Ils ont également pu parler à des moukhtars », indique Mme Kankashian. Notant que le travail des observateurs est un travail de terrain, elle souligne l’importance des sources fiables et du recoupement des informations. « Non seulement il faut être sur place le jour des élections, mais bien avant pour recueillir l’atmosphère générale, parler aux candidats, contacter la société civile, les médias, les responsables des élections, s’enquérir de la loi en vigueur… », dit-elle. Et un grand nombre d’observateurs européens croisés depuis dimanche dernier à Beyrouth sont au courant de tous les détails du processus électoral, de la loi électorale et de la vie politique libanaise… Les observateurs européens se déplaceront dans tout le Liban durant les trois semaines à venir. Ainsi, les observateurs à long terme qui ont déjà travaillé à Beyrouth iront à Tyr pour seconder leurs collègues, chargés de superviser les élections du Liban-Sud et qui sont déjà sur place, mettant à leur disposition l’expérience qu’ils ont déjà eue dans la capitale. Ils profiteront également de la nouvelle expérience du Liban-Sud. Évaluant son expérience au Liban, Mme Kankashian indique que « les Libanais sont très accueillants, le contact avec eux est très facile ». Elle ajoute que « le processus électoral est différent des autres pays. Ici par exemple, il n’existe pas de bulletins de vote, et les chefs des bureaux savent uniquement 24 heures à l’avance où ils seront postés ». Voici enfin quelques critères des normes européennes appliquées, depuis l’an 2000, pour l’observation des élections : le degré d’impartialité de l’administration chargée des élections, le degré de liberté des partis politiques et des candidats pour exprimer leur point de vue, le degré d’accès des partis politiques et des candidats aux médias, l’accès équitable aux ressources étatiques concernant le scrutin, la manière avec laquelle se fait le dépouillement, ainsi que l’observation de toutes sortes de questions relatives à la nature démocratique des élections, notamment la violence, le règne de la loi et la loi électorale. Patricia KHODER
Ils sont une centaine de personnes relevant de la mission européenne pour l’observation des élections. Ils sont chargés de suivre de près le déroulement du scrutin au Liban. Leur rôle consiste à vérifier si la loi en vigueur et les normes démocratiques ont été respectées. Depuis son arrivée au Liban, la mission tient à préciser que son rôle consiste à observer et non à...