Le Tanzim se démarque de Georges Adwane

Le mouvement Tanzim s’est démarqué hier du candidat FL au siège maronite du Chouf, Georges Adwane, estimant que celui-ci ne fait pas partie de ses rangs, et l’accusant d’avoir été à l’origine d’un incident en février 1978 qui avait coûté la vie à un combattant du mouvement. « Dernièrement, il a beaucoup été question du Tanzim d’une manière qui prête à équivoque, notamment de la part de personnalités que nous respectons, telles que Marwan Hamadé, Talal Salmane ou Hassan Sabra, ce qui a incité le comité directeur du Tanzim, mouvement de résistance libanaise, à faire paraître cette mise au point », a indiqué le communiqué, signé par le secrétaire général de la formation, Obad Zouein. « Le Tanzim a été créé pour répondre à la menace que constitue le fusil palestinien au Liban, après la défaite de 1967, lorsque le pouvoir libanais s’est désisté de ses devoirs constitutionnels, à savoir la protection des citoyens et des institutions de l’État, et l’établissement de la souveraineté sur l’ensemble du territoire, en violation de la Constitution, des usages et des lois internationales », a poursuivi le Tanzim. « En 1973, l’avocat Georges Adwane a rejoint les rangs du Tanzim. Mais, quelques mois après le début de la guerre, il a progressivement commencé à transgresser les valeurs et les us protocolaires et disciplinaires du mouvement, ce qui a conduit à son éviction, fin 1976. Il a aussitôt rassemblé des combattants et a commencé à utiliser le nom du “parti du Tanzim”, ce qui a donné naissance à une confusion entre le mouvement de résistance du Tanzim, véritablement représentatif, et le groupe de M. Adwane », a-t-il indiqué. « Le 11 février 1978, lors d’une attaque de l’armée syrienne contre l’armée libanaise au ministère de la Défense à Yarzé et à Fayadieh, et alors que nous étions sur la ligne de défense face à l’armée syrienne, un groupe dépendant de M. Adwane s’en est pris à certains de nos compagnons par surprise, ce qui a conduit au martyre d’Antoine Khater. Plusieurs de nos compagnons ont également été blessés », a ajouté le communiqué. « L’incident s’est produit alors que nous étions en plein cœur d’une bataille de défense de nos citoyens contre les agressions syriennes et palestiniennes, et au moment où l’État était absent et où la plupart des casernes de l’armée étaient tombées. Notre rôle était uniquement défensif, contrairement à celui de certaines formations dans diverses régions qui étaient chargées par des services étrangers de garantir la continuité de la guerre au Liban. Nous nous sommes battus pour défendre le Liban, l’homme, la patrie et l’État, et nous n’avons jamais aspiré à former un pouvoir alternatif. D’ailleurs, notre parcours n’est ponctué d’aucune souillure. C’est pourquoi nous insistons sur la nécessité de distinguer entre le Tanzim, mouvement de résistance libanaise, et ceux qui ont fait un jour partie de nos rangs », a conclu le communiqué.