Le ministre iranien des AE a quitté Beyrouth hier Kharazi : Personne ne peut éliminer le Hezbollah par la force

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharazi, qui avait passé 48 heures à Beyrouth, a regagné hier Téhéran à bord d’un avion privé. Avant de quitter le Liban, M. Kharazi s’est entretenu avec le cardinal maronite Nasrallah Sfeir, le député Walid Joumblatt, le mufti de la République Mohammed Rachid Kabbani et l’uléma Mohammed Hussein Fadlallah. À l’issue de sa visite à Bkerké, le ministre iranien des Affaires étrangères a qualifié de « bon » son entretien avec Mgr Sfeir. Soulignant l’importance de la solidarité entre toutes les communautés du pays, M. Kharazi a indiqué que « les problèmes devraient être résolus à travers le dialogue entre toutes les communautés libanaises sans permettre qu’il y ait une tutelle sur le Liban ». À la question de savoir s’il a évoqué le dossier du désarmement du Hezbollah avec Mgr Sfeir, M. Kharazi a répondu par l’affirmative indiquant que « le désarmement du Hezbollah en tant que résistance concerne les Libanais de toutes les communautés. Le parti, a-t-il ajouté, n’a jamais été une milice propre à un groupe de Libanais, au contraire cette résistance est constituée des diverses communautés du pays et représente un facteur de fierté pour tout le Liban face aux offensives étrangères ». « L’avenir de ce dossier dépend des Libanais eux-mêmes ; ils devraient dialoguer ensemble à ce sujet », a-t-il encore dit. À la question de savoir quels sont les points communs qu’il a avec le patriarche Sfeir, le ministre iranien des Affaires étrangères a indiqué que ce sont « l’importance du dialogue entre toutes les communautés libanaises et le fait que l’on ne peut pas l’éliminer par la force le Hezbollah ». M. Kharazi a été accompagné à l’AIB par le directeur général par intérim du ministère des Affaires étrangères, Boutros Assaker, et l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Massoud Idrissi.