Le vice-président de la Chambre ouvert à une « coopération » avec Aoun au Metn Murr se met en tandem avec le Tachnag

Ce sont d’assez étranges configurations auxquelles donnent lieu les présentes élections. Notamment dans les quelques circonscriptions où les jeux ne sont pas faits d’avance. On y trouve assez peu de listes complètes et nombre de listes ouvertes. La moins fournie, arithmétiquement, a été annoncée hier par l’un des stratèges les plus réputés, l’un des meilleurs faiseurs d’élections, comme on dit, du pays, l’éternel Michel Murr. Il se présente en effet en duo avec Hagop Pakradounian, du Tachnag. Dans un district doté de huit sièges, c’est évidemment le minimum pour parler de liste. Mais Murr et Pakradounian, qui ont tenu une conférence de presse au siège du parti, à Bourj-Hammoud, précisent qu’ils laissent la porte ouverte « à une alliance ou une coopération (entendre sans doute hors liste) avec toutes les parties qui ont foi dans une représentation authentique des forces actives présentes sur la scène metniote ». Murr a d’ailleurs cru pouvoir préciser qu’il se trouve proche d’une entente tacite avec Aoun. En démentant parallèlement les bruits sur des tractations avec le président Amine Gemayel. Sans signaler que cette édition est différente, Murr a rappelé qu’il fait équipe avec le Tachnag depuis près de 40 ans. Il a donc rendu hommage à la droiture de Aoun « avec qui une coopération réciproque est envisageable. » D’autant que « l’opinion metniote que ce que l’on appelle la vague, la déferlante, dans les élections va vers le général Aoun, suite aux positions qu’il a adoptées ces deux dernières semaines ». Pour se féliciter enfin que Aoun ait apparemment laissé vacants sur sa propre liste metniote le siège arménien et l’un des deux sièges grecs-orthodoxes. Ce qui lui laisse de l’espace à lui et à son colistier. Il a démenti être loyaliste, puisqu’il n’est pas au pouvoir actuellement. Ajoutant que lorsqu’il l’était, il n’a jamais traité avec les services.