L’alliance Aoun-Arslane officialisée, dégel entre Joumblatt et Chamoun Le taux de participation, unique enjeu à Beyrouth

Tout va vite, très vite, et les rebondissements quotidiens font que « la mère des batailles », celle de Baabda-Aley, risque d’être particulièrement agitée. Ainsi, pendant que Michel Aoun et Talal Arslane concluaient hier une alliance à Rabieh, qualifiée de « grande rencontre nationale » par l’ancien Premier ministre, Walid Joumblatt et Dory Chamoun se rencontraient dans la plus grande discrétion quelque part dans le Chouf. Un entretien qualifié de franc par des sources proches du chef du PSP, et au cours duquel les deux hommes se seraient parlé à cœur ouvert. Les négociations restent ouvertes, même si le chef du PNL a présenté hier de Sodeco ses candidats à l’échelle du pays. Mais c’est sur la capitale – là où, dans chacun des 780 bureaux de vote, trônera demain le fantôme de Rafic Hariri – que tous les spots seront braqués. Et même si les dés sont jetés et que le plébiscite en faveur de la liste menée par Hariri Jr (9 de ses 19 candidats ont déjà été élus d’office) semble acquis, il n’en reste pas moins qu’un enjeu sera scruté à la loupe par les observateurs dès la nuit de dimanche : la participation en général, et la mobilisation chrétienne en particulier. Saad Hariri a compris hier l’importance de ce point-là : il a exhorté les Beyrouthins, à maintes reprises et avec une implication tous azimuts, à voter en masse.