Rechercher
Rechercher

Actualités

Social - Des candidats de Beyrouth s’engagent à suivre ce dossier après leur élection Comment évaluer les conditions de vote des handicapés

La campagne « Haqqi » sur le droit des handicapés à participer sans obstacles aux élections législatives se poursuit, avec des affiches publicitaires et des spots télé. Les activités et les contacts, effectués par les deux ONG qui ont lancé ce projet, l’Union des handicapés du Liban et l’Association de la jeunesse non voyante, avec le financement de l’organisation internationale IFES, vont également bon train. Mardi, une rencontre d’un groupe de militants avec des candidats aux élections à Beyrouth a été organisée à l’Ordre de la presse. À l’issue des discussions, qui n’ont pas porté seulement sur le droit de vote des handicapés mais, d’une manière plus générale, sur le moyen de réaliser leur insertion sociale à moyen et long terme, les candidats ont demandé aux deux ONG de préparer des dossiers détaillés sur les mesures à prendre pour faire appliquer la loi n° 220 sur les droits des handicapés, adoptée en 2000, et de les leur remettre après le scrutin. Les candidats se sont également engagés à considérer les deux associations comme étant une référence dans les questions touchant aux droits des handicapés. Par ailleurs, une seconde rencontre hier avec un partenaire des deux ONG dans la campagne, l’Association pour la démocratie des élections, a mis l’accent sur les indices auxquels les journalistes devraient être sensibles au cours du scrutin, concernant les conditions dans lesquelles les handicapés accèdent au vote. Il s’agit, en premier lieu, de points ayant trait à des généralités, notamment ceux de savoir si on permet aux handicapés de participer au scrutin sans encombres, si les chefs des bureaux de vote leur témoignent du mécontentement, de la pitié ou, au contraire, du respect, si les délégués des candidats ont tenté de tirer avantage d’eux pour leur imposer une liste donnée, si le regard des autres électeurs était celui de la pitié ou si l’un ou l’autre a essayé de les aider d’une manière inadéquate. D’un point de vue logistique, il serait utile de savoir si les handicapés moteurs sont capables d’atteindre sans difficulté le bureau de vote, s’il fallait monter un escalier pour s’y rendre, si le handicapé a eu besoin qu’on le porte en chemin, si la porte du bureau était assez vaste pour la chaise roulante, s’il était possible à la personne d’entrer derrière l’isoloir ou d’atteindre l’urne pour y déposer son bulletin, s’il lui a été facile de signer ou si elle a été indisposée par la densité de la foule. Les recommandations de la réunion portaient également sur les handicapés mentaux, qui ne doivent pas être considérés comme étant incapables de voter, ni comme des personnes utilisées simplement pour un supplément de voix, alors que ce dernier point, selon les participants à la réunion, s’applique à beaucoup de personnes ne souffrant d’aucun handicap. Là aussi, il faudrait évaluer les conditions dans lesquelles les handicapés mentaux ont été capables de voter, ou les raisons qui les en ont empêchés le cas échéant. Les mêmes questions s’appliquent aux malentendants et aux non-voyants, et l’aide qui leur est nécessaire pour mener à bien l’opération de vote. Kassar invite les Libanais à voter en masse L’ancien ministre Adnane Kassar a exhorté hier les Libanais en général et les Beyrouthins en particulier à exercer pleinement leur droit démocratique, en se rendant en masse aux urnes à partir du 29 mai afin de choisir « le meilleur » candidat, « le plus compétent et le plus intègre ». « Il est désormais inadmissible que l’adoption d’une loi électorale soit laissée au dernier quart d’heure, que l’on se noie, à la veille de chaque échéance, dans des polémiques et des conflits qui se terminent comme à chaque fois en queue de poisson, sans que l’on se mette d’accord sur une loi électorale consensuelle », a ajouté Adnane Kassar. Il a invité la prochaine Chambre et le nouveau gouvernement à étudier puis adopter au plus vite une loi « moderne, basée sur l’accord de Taëf et qui préserve les spécificités libanaises ».
La campagne « Haqqi » sur le droit des handicapés à participer sans obstacles aux élections législatives se poursuit, avec des affiches publicitaires et des spots télé. Les activités et les contacts, effectués par les deux ONG qui ont lancé ce projet, l’Union des handicapés du Liban et l’Association de la jeunesse non voyante, avec le financement de l’organisation internationale...