La Syrie rompt tout contact avec la CIA, les USA « très préoccupés » par les arrestations Le « printemps de Damas » aux oubliettes : répression accrue contre l’opposition

On avait cru, un moment, que le « printemps de Damas » allait refleurir. Hier, ces espoirs ont été clairement douchés avec l’arrestation des huit membres du club Atassi pour le dialogue national, l’unique forum politique de Syrie. Le pouvoir a accusé ces réformateurs de propagande politique en faveur des Frères musulmans, interdits en Syrie. Depuis quelques jours déjà, les défenseurs des droits de l’homme tiraient la sonnette d’alarme en faisant état de multiples arrestations d’écrivains, de militants. Washington s’est déclaré « très préoccupé » par ces arrestations. Parallèlement, sur le front extérieur, l’ambassadeur de Syrie aux États-Unis annonçait hier, dans le New York Times, la rupture des contacts entre l’armée syrienne et la CIA, après les accusations américaines contre la Syrie sur le dossier des infiltrations d’insurgés en Irak. Le Pentagone a toutefois déclaré ne pas être au courant d’une telle décision.