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L’ancien Premier ministre a utilisé des mots très durs pour qualifier la situation actuelle Sélim Hoss : « Je n’irai pas voter car cela ne servirait à rien »

Dans un communiqué rédigé à l’avance et lu devant la presse, l’ancien président du Conseil, Sélim Hoss, a qualifié hier ce qui se passe « de prostitution ». Pour un homme généralement poli et qui pèse ses mots, la situation doit être devenue intolérable pour qu’il lance de tels adjectifs. En fait, M. Hoss a utilisé des mots très durs, dans l’espoir de donner un coup de fouet moral à la classe politique et aux citoyens. L’ancien Premier ministre a aussi annoncé son refus de participer aux prochaines élections, lui qui avait toujours appelé au vote massif des citoyens. Sélim Hoss a affirmé qu’au nom de l’unité nationale, des listes électorales sont en train d’être formées, sans qu’il n’y ait aucun lien entre leurs membres. « Une fois les élections terminées, chacun ira de son côté sur le chemin du partage des parts, de la surenchère et de la rivalité, avec pour unique objectif le besoin d’arriver à tout prix. » M. Hoss a affirmé qu’il n’irai pas voter car cela ne servirait à rien, « et si le prochain Parlement sera le reflet de la tutelle américano-française, nous ne pouvons augurer rien de bon ». « Ce n’est plus de la politique, mais de la prostitution, a déclaré M. Hoss. Au nom du nationalisme d’un côté et de la souveraineté de l’autre, les pires insultes ont été échangées, plaçant le pays au bord de la partition. Mais aujourd’hui, les voilà qui s’allient comme si de rien n’était, et la seule cause qui les intéresse est leur sort, eux qui se prennent pour des héros de la souveraineté et du nationalisme. » L’ancien Premier ministre s’est aussi demandé combien de crimes sont désormais commis au nom de l’unité nationale. « Mais qui a dit que l’unité nationale suppose l’annulation de tout conflit politique ? Qui a dit aussi que l’unité nationale suppose de tendre la main aux plus éloignés en ignorant les plus proches ? » Sélim Hoss a aussi expliqué que tout jeu politique a ses règles, sauf au Liban, « où il est une jungle, sans loi ». Selon lui, l’unité nationale ne se construit pas à travers des groupes confessionnels, qu’il s’agisse de la Rencontre du Bristol ou de celle de Aïn el-Tiné, surtout qu’il n’existe aucun point commun entre les membres de ces rassemblements, et encore moins un programme ou une vision partagés. « Le problème des citoyens honnêtes et simples, c’est qu’ils continuent à croire ce qu’ils entendent et à réagir aux appels qui s’adressent à leurs instincts. Quand donc parviendront-ils à se rebeller contre ceux qui jouent avec leur sort et leurs aspirations ? Quand donc se libéreront-ils de l’esclavage des autobus et autres trains électoraux ? » a conclu Sélim Hoss.
Dans un communiqué rédigé à l’avance et lu devant la presse, l’ancien président du Conseil, Sélim Hoss, a qualifié hier ce qui se passe « de prostitution ».
Pour un homme généralement poli et qui pèse ses mots, la situation doit être devenue intolérable pour qu’il lance de tels adjectifs. En fait, M. Hoss a utilisé des mots très durs, dans l’espoir de donner un coup de...