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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouvelles accusations américaines contre Damas Des officiers US dressent un sombre tableau de l’avenir de l’Irak

De haut gradés américains ont dressé hier un tableau plutôt sombre de la situation en Irak, estimant que les troupes US pourraient rester sur place pendant de nombreuses années. Parallèlement, le président George W. Bush a reconnu pour sa part l’existence de « problèmes » dans le pays. Washington s’en est pris ainsi à la Syrie, accusée d’être le principal point de passage des activistes étrangers. Entre-temps, la violence meurtrière se poursuivait sur fond de tensions communautaires. Des commandants militaires américains, à Bagdad et Washington, ont livré une vision moins enthousiaste de l’Irak que la semaine dernière, lorsque certains avaient affirmé que des évolutions positives dans le pays pourraient aboutir à un retrait massif des soldats US d’ici à la fin de l’année ou début 2006, indiquait hier le New York Times. Le chef du Centcom, le général John Abizaid, a déclaré que l’une des difficultés tenait aux faibles progrès réalisés pour former une police irakienne capable de défier les insurgés et de remplacer les soldats américains. Un officier supérieur a relevé qu’il y avait eu 21 attentats à la voiture piégée depuis le début de l’année, contre 25 pour toute l’année 2004, et que malgré de récents succès dans le démantèlement de cellules rebelles, les objectifs US étaient loin d’être assurés. Le succès dépend beaucoup, a-t-il noté, de la capacité du gouvernement irakien à restaurer la confiance. De son côté, le président US, George W. Bush, a reconnu l’existence de problèmes dans l’Irak d’après-guerre et estimé que les États-Unis devaient répondre plus rapidement aux nouvelles démocraties qui veulent mettre en place des institutions stables. M. Bush a souligné que le recrutement de personnel pour l’Autorité provisoire de la coalition, qui avait été chargée de superviser la reconstruction de l’Irak avant la formation d’un gouvernement intérimaire l’an dernier, s’était révélé un problème « très long et difficile ». Il a ajouté que des changements étaient en cours au sein de l’armée US pour mieux la préparer au travail sur le terrain. Parallèlement, un haut responsable de l’Administration US a affirmé que la Syrie est le principal point de passage des activistes étrangers combattant sous la bannière d’el-Qaëda en Irak. Il a estimé que les mesures prises par Damas pour répondre à ce problème d’infiltration étaient insuffisantes. « Il est temps pour elle de faire un choix stratégique et de passer dans l’autre camp sur ces problèmes », a-t-il conclu. Damas a vigoureusement démenti ces affirmations, tout en se disant prêt à coopérer avec Bagdad sur les questions de sécurité. En outre, le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi, qui se trouvait hier à Najaf, a affirmé qu’il n’y avait « aucune preuve » d’un soutien de l’Iran à des activités terroristes en Irak, après avoir rencontré le grand ayatollah Ali Sistani. En visite à Bagdad, le secrétaire d’Etat adjoint US, Robert Zoellick, a appelé les responsables à s’élever contre les violences confessionnelles estimant que les rebelles visaient à « diviser la société » irakienne. L’agitation meurtrière se poursuivait entre-temps : neuf Irakiens ont été tués dans la tentative d’assassinat d’un député sunnite à Mossoul. Treize autres personnes, dont un ex-responsable du ministère du Pétrole et un soldat US, ont péri dans divers attentats à Bagdad et sa région. Également à Bagdad, un religieux chiite, proche du grand ayatollah Ali Sistani, a été assassiné mercredi soir. À Samarra, les forces de sécurité ont été mises en alerte après l’apparition sur les murs de la ville d’un tract menaçant de mort leurs membres, au nom du groupe de Zarqaoui.
De haut gradés américains ont dressé hier un tableau plutôt sombre de la situation en Irak, estimant que les troupes US pourraient rester sur place pendant de nombreuses années. Parallèlement, le président George W. Bush a reconnu pour sa part l’existence de « problèmes » dans le pays. Washington s’en est pris ainsi à la Syrie, accusée d’être le principal point de passage des...