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L’ancien candidat a justifié hier son retrait de la course électorale Massoud Achkar : « Je refuse de prendre les bus électoraux » (Photo)

En principe candidat au siège maronite de Beyrouth – il avait obtenu une dizaine de milliers de voix en l’an 2000 sans être sur une liste – M. Massoud Achkar a finalement décidé de renoncer à entrer dans la course électorale. Dans une conférence de presse à l’hôtel Le Gabriel en présence notamment de son équipe de travail, du colonel Fayez Karam, et de représentants du CPL, du Tachnag, d’anciens combattants FL et des moukhtars d’Achrafieh, de Saïfi, de Rmeïl et de Médawar, l’ancien compagnon de Béchir Gemayel a mis en relief les motifs qui l’ont conduit à se retirer de la bataille de Beyrouth. Rappelant qu’il s’était opposé aux exactions palestiniennes, à l’accord de Taëf et à la mainmise syrienne, M. Achkar a estimé qu’il s’était conduit de « manière très pragmatique après 1990 », en se battant sur deux fronts : l’un social et humanitaire, en aidant les jeunes d’Achrafieh réprimés, arrêtés arbitrairement et torturés par les gens du pouvoir ; l’autre politique, à travers une candidature pour les législatives en l’an 2000. Dans ce cadre, Massoud Achkar a rappelé que son rival (Ghattas Khoury) avait obtenu moins de voix que lui à Achrafieh, mais avait été élu (par les voix sunnites). « Cette loi, élaborée chez Ghazi Kanaan, voulait empêcher les voix chrétiennes d’avoir une influence quelconque, a-t-il indiqué. Nous avons cru qu’après l’intifada de l’indépendance et le retrait syrien, la tutelle était terminée et qu’une nouvelle loi électorale serait élaborée pour accompagner cette nouvelle étape d’entente, de paix et de démocratie, à travers l’élection d’un Parlement nouveau sans falsification, sur base d’un scrutin juste et équitable à même de permettre l’émergence de nouvelles élites politiques, de jeunes gens intègres », a poursuivi M. Achkar. « Mais tous les espoirs des Libanais sont tombés, et le système mis en place par la Syrie n’a fait qu’assurer sa reproduction par le biais de la loi de 2000 », a-t-il ajouté, en précisant que c’est toute une attitude qu’il rejette en refusant de se porter candidat. Selon lui, il existe trois raisons, trois messages, qui se cachent derrière l’attachement à la loi de l’an 2000 : d’abord, perpétuer la tutelle, d’une manière indirecte, à travers cette classe politique corrompue ; ensuite empêcher les Libanais de se retrouver et de faire parvenir leurs représentants réels au Parlement ; et enfin enraciner le confessionnalisme, le clientélisme et le féodalisme en empêchant la formation de partis modernes et laïcs pour conduire le Liban vers la modernité. Partant, Massoud Achkar a préféré s’abstenir de se porter candidat, par rejet de la falsification de la volonté des électeurs, pour ne pas servir de couverture à une parodie d’élections et par refus de la logique des autobus électoraux. « Accéder à la Chambre dans ces conditions, c’est accepter d’applaudir dans l’hémicycle à la tête de liste et le légitimer, ce que je rejette, avec tous mes compagnons », a-t-il souligné. Il a précisé qu’il poursuivrait toutefois son action politique pour l’édification de l’État de droit et l’avènement de la démocratie moderne, affirmant qu’il tend la main à tous ceux qui proposent un programme réformateur. « On ne sait plus qui est opposant et qui est loyaliste. Pour moi, les vrais opposants sont dans cette salle. Ce sont eux qui n’ont pas changé d’avis depuis trente ans, qui ont fait face à toutes les occupations et qui en ont payé le prix par l’exil ou la prison », a-t-il noté. Interrogé enfin sur l’élection d’office de Mme Solange Gemayel, il a répondu : « Ce n’est pas une question de personnes. J’ai expliqué pourquoi je ne me porte pas candidat. Je respecte l’opinion de Mme Gemayel, mais je ne suis pas de son avis. J’aurais seulement préféré qu’elle soit élue par les fils de sa région, et pas de cette manière que je n’aime pas particulièrement. »
En principe candidat au siège maronite de Beyrouth – il avait obtenu une dizaine de milliers de voix en l’an 2000 sans être sur une liste – M. Massoud Achkar a finalement décidé de renoncer à entrer dans la course électorale. Dans une conférence de presse à l’hôtel Le Gabriel en présence notamment de son équipe de travail, du colonel Fayez Karam, et de représentants du CPL, du...