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Actualités - CHRONOLOGIE

Inauguration de la « Rencontre nationale » contre la loi de 2000 Aoun : Les États-Unis ont manqué leur début sur la scène libanaise

L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a critiqué hier « l’ingérence » américaine au plan de la loi électorale, notamment au niveau de l’attachement à la loi de 2000, estimant qu’elle est « mauvaise ». Michel Aoun s’exprimait dans le cadre de la Rencontre nationale contre la loi de 2000 à l’hôtel Le Royal Dbayeh, en présence des représentants du Courant patriotique libre, du Parti national libéral, du Forum démocratique, de la Rencontre chiite libanaise, du parti Tachnag, du député Ghassan Moukheiber et d’autres personnalités politiques indépendantes. Le général Aoun a pris la parole pour dénoncer la corruption, le manque d’indépendance au niveau des médias, la désinformation, l’absence de séparation des pouvoirs en raison du cumul des mandats, la transgression de la loi par les membres de l’Exécutif, etc. Il a ensuite mis l’accent sur la nécessité d’une réforme globale. « Tout cela se produit, et le Liban l’accepte facilement, le tolère. Ils (les politiques) ont convaincu le peuple que le mensonge et la tricherie font partie de l’éthique et de la pratique politiques. Ainsi, celui qui ne ment pas et ne tente pas de duper les gens est stupide et ne peut pas représenter les Libanais. J’aimerais bien savoir qui sont ces caïds qui ont réussi à convaincre les gens de tout cela », a indiqué le général Aoun. L’ancien Premier ministre a ensuite évoqué la transition nécessaire entre le confessionnalisme et la citoyenneté, à travers un discours politique non confessionnel. « Sans que personne ne se sente lésé, le confessionnalisme politique disparaîtra, et il n’y aura pas de répartition d’influence puisque nous serons réunis autour d’idées politiques. Le Liban est un pays définitif, tout le monde le reconnaît. Pourquoi ne pas nous retrouver, au niveau de la société, autour de cette patrie définitive, par le biais d’idées politiques ? Pourquoi les rassemblements politiques sont-ils toujours confessionnels ? Pourquoi le discours politique évoque sans cesse les droits des communautés au lieu de parler des droits des citoyens, qu’ils soient chrétiens ou musulmans ? L’action que nous entamons aujourd’hui doit servir de base à une action globale, qui se diffusera sur l’ensemble du territoire libanais », a-t-il dit. Concernant la loi électorale, il a indiqué : « Cette loi nous a été imposée. Maurice Chevalier, donnant un jour un conseil à Johnny Hallyday, lui a dit que le succès d’une performance dépend de l’entrée et de la sortie sur scène d’un artiste, et que le reste dépend de ces deux étapes. Avec la loi de 2000, les Américains ont mal débuté leur ingérence dans la vie politique libanaise. Dieu nous garde du reste. » À l’issue de la rencontre, le général Aoun a indiqué que le résultat des élections sera « mauvais », quel qu’il soit.
L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a critiqué hier « l’ingérence » américaine au plan de la loi électorale, notamment au niveau de l’attachement à la loi de 2000, estimant qu’elle est « mauvaise ».
Michel Aoun s’exprimait dans le cadre de la Rencontre nationale contre la loi de 2000 à l’hôtel Le Royal Dbayeh, en présence des représentants du Courant...