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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-UE - Vingt-six experts déjà à pied d’œuvre La mission européenne pour l’observation du scrutin évaluera tous les aspects du processus électoral

Le président de la commission d’observation des élections relevant de l’Union européenne (UE), José Ignacio Salafranca Sanchez-Neyra, accompagné de Riccardo Chelleri, vice-président, et de Ron Herrmann, expert en élections, a présenté hier, au cours d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Mövenpick, la mission dont est chargée l’équipe d’observateurs déjà sur place au Liban. Il a notamment révélé que vingt-six observateurs « à long terme » sont opérationnels depuis hier matin. M. Salafranca a insisté plus d’une fois au cours de son intervention, et en réponse à des questions, sur le caractère « indépendant et impartial de la mission ». « Tous nos observateurs sont obligés de suivre un code de conduite qui insiste sur le maintien de la neutralité la plus stricte durant leur travail et sur la non-intervention dans le processus électoral », a-t-il poursuivi. Il a affirmé que durant toute la série des entretiens politiques qu’il a eus, il a senti que « la commission est bienvenue » au Liban. Toutefois, interrogé plus d’une fois sur la loi électorale de 2000 qui a soulevé une polémique au Liban, il a déclaré « être conscient de la controverse autour de la loi ». « Mais nous sommes une commission d’observateurs, a-t-il ajouté. Nous présenterons des recommandations. Nous avons toutefois remarqué, au cours de nos entretiens, qu’il n’y avait pas de consensus entre les différentes forces politiques sur la nécessité de modifier la loi électorale. » À la question de savoir si la commission allait présenter une recommandation portant sur ce manque de consensus, M. Salafranca a répliqué que cette affaire ne les concernait pas pour le moment. Il a souligné toutefois que l’UE serait prête à aider le nouveau Parlement s’il désirait modifier la loi. Comme l’a expliqué le président de la commission, cette équipe – la première à effectuer une mission d’observation des élections au Liban – comportera une centaine d’observateurs : une équipe principale de onze personnes, basée à Beyrouth, une seconde de 26 observateurs « à long terme », arrivée samedi dernier au Liban et déployée depuis hier sur le territoire libanais, et une dernière, constituée de 50 observateurs « à court terme », qui sera sur place la semaine prochaine. La commission devra évaluer tous les aspects du processus électoral, notamment l’enregistrement des électeurs et des candidats, le cadre électoral et légal, la campagne, les préparatifs pour les élections et le scrutin lui-même, ainsi que le rôle des médias. Elle sera chargée de rédiger un rapport à la fin de sa mission, dans lequel elle inclura ses recommandations. M. Salafranca a ajouté que la méthodologie qui sera suivie lors de la mission de surveillance des élections a été testée dans de nombreux autres pays où l’UE a envoyé des commissions d’enquête, sachant que le Liban a des particularités, notamment sa structure multiconfessionnelle et son scrutin qui se déroule en quatre temps. « Nos observateurs auront une liberté de mouvement totale, la possibilité de rencontrer tous les partis politiques, toutes les autorités officielles, tous les candidats et la société civile, a-t-il précisé. De même, le gouvernement s’est engagé à nous donner accès à l’ensemble des bureaux de vote, aux administrations concernées par les élections et à toutes les informations. » Un échantillon de bureaux de vote Concernant la méthodologie, M. Salafranca a expliqué que les quelque cent observateurs auront la possibilité de couvrir les élections qui sont menées en quatre étapes. M. Chelleri a ajouté que la commission tablait « sur la qualité de la surveillance plutôt que sur la quantité, selon une méthode qui a fait ses preuves, d’où le fait que notre objectif principal n’est pas de visiter tous les bureaux de vote, comme certaines associations locales seraient capables de le faire. Nous tirons nos conclusions après avoir surveillé un échantillon de bureaux ». Que se passe-t-il si les observateurs remarquent des irrégularités durant les élections ? « Notre mandat se limite à l’observation, a déclaré M. Salafranca. La neutralité et l’impartialité sont de notre devoir et nous devons respecter les lois. » Selon lui, la commission sera prête à mettre le rapport final et les recommandations à la disposition des autorités libanaises. « Nous sommes convaincus que notre présence et notre futur rapport seront un moyen important de développer la confiance dans la démocratie au Liban », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président de la commission a indiqué que celle-ci ne pouvait intervenir en cas d’éventuels recours en invalidation à l’issue du scrutin. M. Salafranca a ajouté que « l’UE appuie tout développement de la démocratie au Liban ». À la question de savoir si son équipe allait coordonner avec la commission relevant des Nations unies et chargée également de surveiller ces élections, il a rappelé que la commission était « indépendante ». M. Salafranca a précisé que des commissions de l’UE ont été dépêchées dans plusieurs pays du monde, notamment en Palestine. S. B.

Le président de la commission d’observation des élections relevant de l’Union européenne (UE), José Ignacio Salafranca Sanchez-Neyra, accompagné de Riccardo Chelleri, vice-président, et de Ron Herrmann, expert en élections, a présenté hier, au cours d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Mövenpick, la mission dont est chargée l’équipe d’observateurs...