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Actualités - CHRONOLOGIE

Le PM s’est entretenu avec Sfeir à Bkerké puis avec Berry à Msayleh Mikati lance une médiation visant à amender la loi 2000 au niveau de certaines circonscriptions

Le Premier ministre, Nagib Mikati, a tenté hier de concilier deux points de vue que tout semble continuer à opposer. Il s’est ainsi rendu auprès du président de la Chambre, Nabih Berry, à Msayleh, accompagné des ministres des Finances et de l’Environnement, respectivement Damien Kattar et Tarek Mitri. Le PM s’est exprimé à l’issue de l’entretien auquel a également assisté le ministre de la Justice, Khaled Kabbani. « Nous avons évoqué la loi électorale, et nous allons continuer les concertations avec le président Berry et avec l’ensemble des pôles politiques, en prenant en compte les délais constitutionnels que nous nous sommes engagés à respecter », a-t-il dit. Nagib Mikati s’était auparavant rendu à Bkerké, accompagné des ministres Mitri et Kattar, où il a été reçu par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, qu’il a informé des derniers développements de l’enquête à propos de l’attentat de Jounieh, la semaine dernière. « Nous avons également évoqué les sujets de l’heure, et j’ai explicité à Sa Béatitude la position que le gouvernement a adoptée depuis sa formation, et l’engagement pris au Parlement en faveur d’élections dans les délais constitutionnels, a déclaré M. Mikati. Je lui ai même dévoilé un secret : avant que je ne parle, dans ma déclaration ministérielle, de la commission mixte gouvernement-Parlement chargée de mettre au point une nouvelle loi électorale, j’en avais discuté avec le président Berry, qui avait applaudi à l’initiative, m’assurant qu’il respectera n’importe quelle recommandation que rendrait publique cette commission », a indiqué le PM à l’issue de son entretien avec le cardinal Sfeir. « Sauf que cette commission n’a pas vu le jour, accusée par certains d’être anticonstitutionnelle. Mais si elle avait été formée, nous aurions sans doute évité toute cette polémique ; une nouvelle loi électorale aurait sans doute été adoptée », a-t-il précisé. « Nous sommes aujourd’hui face à une réalité : le gouvernement est obligé d’organiser les élections le 29 mai. Nous avons débattu avec le patriarche de plusieurs propositions et nous espérons trouver une solution adéquate. Nous avons entamé aujourd’hui une médiation visant à amender la loi 2000 au niveau de certaines circonscriptions en harmonie avec l’esprit de Taëf et à condition que cela ne viole en rien le principe sacré de la coexistence », a souligné Nagib Mikati. Interrogé sur le point de savoir s’il avait expliqué clairement la situation aux ambassadeurs saoudien, français et américain, le n° 3 de l’État a répondu qu’« avec tout le respect que je dois aux ambassadeurs, ce que nous faisons est basé sur l’intérêt du Liban. Voilà pourquoi le plus important est d’organiser des élections à la date prévue, sauf si le Parlement propose leur report ou toute autre formule », a-t-il indiqué. Et si ses médiations échouent ? Est-ce qu’une grande partie des Libanais ne continuerait-elle pas à être marginalisée ? « Le gouvernement a obtenu la confiance de 110 députés sur base de la réponse qu’il leur avait adressée. J’avais dit aux députés qu’il existe un projet de loi transmis par le cabinet précédent et que le Parlement pouvait débattre. Sinon, le gouvernement serait obligé, malgré lui, d’organiser les élections sur base de la loi en vigueur, celle de l’an 2000. Le gouvernement n’a aujourd’hui aucun avis sur la question à part l’application des lois en vigueur et le respect de la Constitution », a-t-il souligné, précisant que c’est parce qu’il voulait prendre en considération le point de vue de toutes les parties, et donc du patriarche Sfeir, qu’il se trouvait à Bkerké. M. Mikati a enfin réaffirmé la nécessité de penser avant toute chose à l’unité du Liban et du peuple libanais. En soirée, les ministres Kattar et Mitri se sont rendus chez le patriarche Sfeir pour l’informer du résultat des entretiens avec M. Berry à Msayleh.
Le Premier ministre, Nagib Mikati, a tenté hier de concilier deux points de vue que tout semble continuer à opposer. Il s’est ainsi rendu auprès du président de la Chambre, Nabih Berry, à Msayleh, accompagné des ministres des Finances et de l’Environnement, respectivement Damien Kattar et Tarek Mitri. Le PM s’est exprimé à l’issue de l’entretien auquel a également assisté le...