Le président de la Chambre pousse les Sudistes à voter massivement Berry : Le projet électoral de 1960 aurait ramené le Liban en 1860

À partir de son domicile de Msayleh, où il passe beaucoup de temps en période de campagne électorale, le président de la Chambre, Nabih Berry, a poursuivi sa campagne contre « le complot du caza ». Selon lui, le projet de découpage électoral de 1960, basé sur le caza, « aurait ramené le Liban à la guerre de 1860, empêchant définitivement toute unité entre les Libanais ». Berry s’est adressé en ces termes aux délégations populaires venues lui rendre visite. Il y avait notamment des présidents de municipalité, des moukhtars et des notables de plusieurs villages du Liban-Sud. Et à tous, le président de la Chambre a demandé de se rendre en masse aux urnes, « car, a-t-il déclaré, il ne faut pas se dire qu’au Sud la partie est déjà jouée puisque Amal et le Hezbollah ont conclu une alliance électorale. Il faut venir voter car c’est ainsi que le Sud remportera la victoire du développement ». Devant ses interlocuteurs, Berry a nié l’existence d’une transaction qui a permis le maintien de la loi 2000. « La seule transaction qui a été conclue consiste dans la volonté de préserver l’unité du Liban et de confirmer l’accord de Taëf. » Berry a aussi qualifié le projet de caza « de complot contre le Liban ». « Ce projet, a-t-il ajouté, prive le Liban de tout avenir et ramène les citoyens vers le passé. » Évoquant les partisans du caza, Berry leur a demandé de consulter les sondages effectués et publiés dans la presse, selon lesquels 51 % des Libanais seraient favorables à la proportionnelle. « Si vraiment ils réclament la démocratie, ils devraient prendre en considération ces résultats et répondre aux aspirations réelles des Libanais », a-t-il affirmé.