Série de réactions à l’attentat de Jounieh À l’occasion de la Saint-Jean, messe devant Saout el-Mahabba (Photo)

Une messe solennelle a été célébrée hier à l’entrée de la radio Saout el-Mahabba, visée par l’attentat de vendredi soir. L’office religieux célébré par le supérieur général des missionnaires libanais, le père Khalil Alwane, a rassemblé plusieurs personnalités, dont notamment les députés Mansour el-Bone et Boutros Harb, et le président de l’Ordre de la presse, Mohammed Baalbaki. La messe a été célébrée à l’occasion de la Saint-Jean ; l’église qui porte le nom du saint patron de Saout el-Mahabba a été soufflée par l’attentat. Dans son homélie, le directeur de la station cible de l’explosion, le père Fadi Tabet, a comparé la Voix de la Charité au bon Samaritain, faisant allusion notamment aux programmes diffusés tout le long de la journée de vendredi sur les prisonniers libanais dans les geôles syriennes. « Il y a ceux qui n’aiment pas entendre la voix de la liberté, ils ont voulu nous faire taire. Je ne blâme pas celui qui a porté les explosifs pour les mettre devant l’église Saint-Jean, mais le véritable responsable de l’attentat », a-t-il dit. Par ailleurs, les réactions à l’attentat de vendredi se sont poursuivies. Le patriarche grec-catholique, Mgr Grégoire III Lahham, a appelé à la sauvegarde du Liban, « un pays message », rappelant que « l’église et la station cibles de l’attentat constituent deux institutions religieuses ». Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a estimé que « la série d’explosions ciblées contre certaines régions nous ramènent au langage de la destruction alors que l’on devrait penser au dialogue national », soulignant que « ce genre d’attentats peut ramener le pays à la guerre ». Le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, qui s’est rendu sur les lieux de l’explosion, a indiqué que l’attentat contre l’église Saint-Jean et la Voix de la Charité a touché tous les Libanais. Une dizaine de représentants des organismes économiques ont également dénoncé l’attentat. Parmi eux, le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nadim Assi, qui s’est demandé jusqu’à quand cette série d’attentats se poursuivra et s’il existe une véritable intention de porter atteinte à l’économie nationale. Le doyen des industriels libanais, Jacques Sarraf, a pour sa part indiqué que ce genre d’actions a pour but de porter atteinte à la paix civile et aux bases de l’économie nationale.