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Actualités - CHRONOLOGIE

Législatives - L’ancien vice-président du Conseil des ministres invoque « le niveau décadent de la vie politique » Issam Farès ne se présentera pas aux prochaines élections (Photo)

À la surprise générale, l’ancien vice-président du Conseil des ministre et député du Akkar, Issam Farès, a annoncé hier qu’il renonçait à présenter sa candidature aux prochaines législatives. Lors d’une conférence de presse tenue à son domicile de Broummana (Metn), M. Farès a évoqué « le niveau décadent qu’a atteint la vie politique au Liban, et l’ambiance de mensonge, de tromperie, d’hypocrisie et d’ambivalence entre les discours, les positions et les actes ». Il a affirmé que, en tant que député et vice-président du Conseil des ministres, il a tenté autant que possible de faire face aux abus et à la corruption, et de trouver des solutions à la crise socio-économique, tout en essayant de réaliser le développement de sa région. « Mais en vain », a-t-il dit. « L’époque de la transformation est arrivée, et nous voilà faisant du surplace, sinon revenant en arrière, a-t-il amèrement constaté. Les sentiments confessionnels sont omniprésents, la mentalité d’égoïsme, de clientélisme et de partage du gâteau n’a pas changé, (...) et la plupart des hommes politiques ne pensent qu’à leurs propres intérêts. » M. Farès a attaqué ce qu’il a appelé « la mascarade de la loi 2000 », qui place Akkar dans une même circonscription que deux autres cazas, alors que la région a été définie comme mohafazat récemment. « Est-ce le Liban moderne auquel nous aspirons ? » s’est-il demandé. « Le seul espoir réside dans l’apparition de nouveaux leaderships et dans le peuple qui s’est révolté », a-t-il poursuivi. En réponse à une question, M. Farès a affirmé « avoir été mis au courant au préalable de la mascarade » du retour à la loi 2000. A-t-il pris sa décision en raison de sa position proche du président de la République ? Il a considéré que les attaques menées contre la présidence étaient inacceptables parce que « si l’on ne respecte pas la tête de la hiérarchie, on ne se respecte pas soi-même ». Il a cependant nié avoir pris sa décision en coordination avec le président Émile Lahoud. À la question de savoir par quels moyens on avait fait échouer ses tentatives de faire face aux marchés douteux et à la corruption, comme il le prétend, M. Farès a considéré qu’il fallait interroger ceux qui exerçaient cette pression sur lui. Ceux-ci, qu’il a refusé de nommer, vont-ils se retrouver une fois de plus au Parlement ? « Oui, et en pire... » a-t-il souligné. Sa décision signifie-t-elle qu’il retirait sa confiance au gouvernement ? M. Farès a rappelé qu’une des principales raisons pour lesquelles ce cabinet avait obtenu une proportion aussi importante de votes positifs était due à son engagement à ne pas retirer la proposition de loi sur le caza et à refuser celle de 2000. Pour sa part, le président Lahoud a déploré la décision prise par Issam Farès, considérant que « le prochain Parlement perdrait un de ses membres les plus remarquables, l’un des seuls qui aient exercé la politique comme une mission et un moyen de servir l’intérêt national, sans considération pour l’intérêt personnel ». Mikhaël Daher, député du Akkar, a lui aussi estimé que la non-participation de M. Farès aux prochaines législatives était « une grande perte nationale ». Il a par ailleurs considéré que la Chambre des députés pouvait encore, à n’importe quel moment, se réunir de nouveau, adopter des lois pour modifier la question des délais et rediscuter de la loi électorale. Enfin, un nombre de personnalités locales et d’habitants du Akkar se sont regroupés hier, à l’issue de la conférence de presse de M. Farès, devant son bureau de Halba pour protester contre sa décision et se solidariser avec lui. Ils ont publié un communiqué lui demandant de revenir sur sa décision, « quelle que soit la loi électorale ».
À la surprise générale, l’ancien vice-président du Conseil des ministre et député du Akkar, Issam Farès, a annoncé hier qu’il renonçait à présenter sa candidature aux prochaines législatives. Lors d’une conférence de presse tenue à son domicile de Broummana (Metn), M. Farès a évoqué « le niveau décadent qu’a atteint la vie politique au Liban, et l’ambiance de...