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Actualités - CHRONOLOGIE

Le patriarche maronite appelle à dépasser les « barrières internes » Sfeir dénonce les « mascarades » et le « double langage » des politiciens

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a estimé hier qu’il existe toujours au Liban des « forces maléfiques qui font de la désinformation, mettent des charges explosives et sèment la terreur parmi les citoyens. Mais ces derniers ne s’écarteront cependant pas de leur parcours vers l’indépendance ». Mgr Sfeir, qui a tenu ces propos lors de l’homélie de la messe du dimanche à Bkerké, a ajouté : « D’autant plus que ces mascarades ne trompent plus les gens, qui ont par ailleurs donné aux politiciens beaucoup plus que ceux-ci ne leur ont offert. En tout cas, le dernier mot dans une démocratie appartient au peuple, qui se prononcera prochainement sans détour, sans peur et sans succomber aux tentations, notamment financières. » Il a également dénoncé le mensonge et le double langage « qui règnent aujourd’hui sur la scène politique locale ». Après la messe, le patriarche a reçu une délégation des anciens des écoles catholiques, présidée par Nagy Khoury, devant laquelle il a espéré que l’union des Libanais soit bien réelle. « Cependant, si les barrières étrangères se sont écroulées, il reste les barrières internes. Mais il faut que nous travaillions, chacun à partir de sa position, afin d’unifier les rangs pour que le Liban retrouve sa prospérité, sa liberté et son indépendance », a-t-il précisé, avant de souhaiter, en répondant à une question concernant le général Aoun, « la bienvenue à tous ceux qui reviennent » au Liban. Il a également refusé de commenter ce qui s’est passé samedi lors de la séance parlementaire. Mgr Sfeir a ensuite estimé que lorsque « toutes les barrières tomberont et que les Libanais seront capables de travailler ensemble sans ingérences étrangères, il sera possible de soulever toutes les questions ». Concernant le leader FL en prison, Samir Geagea, il a déclaré : « Nous avons toujours réclamé la libération de M. Geagea, mais ces efforts n’ont pas abouti jusqu’à maintenant. Nous pouvons cependant nous consoler avec le retour du général Aoun de son exil. J’espère qu’il arrivera un jour où Samir Geagea sera libéré pour que la réconciliation ait lieu. » « Le Liban a besoin de toutes ses ailes pour reprendre ses forces. Jusqu’à aujourd’hui, l’accord de Taëf, qui appelle à cette réconciliation, n’a pas été respecté (...). Nous voulons tous la liberté, mais il paraît que ce terme a des acceptions différentes. Nous sommes avec la liberté dans son sens absolu, toute personne devant être responsable de ses actes », a-t-il ajouté devant un groupe d’étudiants. Par ailleurs, le patriarche maronite a reçu une délégation de la famille de Gergès Khoury, qui lui a exposé les conditions inhumaines dans lesquelles M. Khoury est emprisonné depuis onze ans au ministère de la Défense. Enfin, le bâtonnier Sélim Osta s’est également rendu à Bkerké, ainsi que le ministre de l’Information et du Tourisme, Charles Rizk. À l’issue de sa rencontre avec Mgr Sfeir, M. Rizk a condamné l’attentat qui a eu lieu vendredi à Jounieh. « Cette explosion a visé Jounieh dans ce qu’elle représente sur les plans politique, économique et patrimonial », a-t-il ajouté. Il a en outre démenti avoir transmis au patriarche un message de la part du président de la République, Émile Lahoud.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a estimé hier qu’il existe toujours au Liban des « forces maléfiques qui font de la désinformation, mettent des charges explosives et sèment la terreur parmi les citoyens. Mais ces derniers ne s’écarteront cependant pas de leur parcours vers l’indépendance ».
Mgr Sfeir, qui a tenu ces propos lors de l’homélie de la messe du dimanche...