LÉGISLATIVES - « Un niveau politique décadent » pousse Issam Farès à se retirer de la bataille Sfeir dénonce une mascarade électorale et le rôle des « forces occultes » (Photo)

Après la tempête parlementaire de samedi, le calme s’est quelque peu rétabli sur le front électoral, en attendant de connaître le sort de la pétition signée par une quarantaine de députés tenaces, demandant au président de l’Assemblée nationale, Nabih Berry, de tenir une réunion législative axée sur la loi électorale et sur l’amnistie en faveur du chef des FL, Samir Geagea, et des détenus de Denniyé et Majdel Anjar. Pour les partisans d’un découpage électoral fondé sur le caza, cette pétition constitue l’ultime recours pour tenter de barrer la route à la loi 2000. L’Assemblée de samedi continue cependant de susciter des réactions dans divers milieux politiques et religieux, même si sur le terrain, chaque force commence à préparer sa bataille électorale. Si le député Boutros Harb a estimé que le refus de M. Berry d’ouvrir une réunion consacrée à la loi électorale et à l’amnistie de Geagea « va à l’encontre des traditions parlementaires », le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, et l’ancien vice-président du Conseil, ont tous deux critiqué « une mascarade », en allusion au scénario qui a maintenu la loi 2000. Mgr Sfeir a dénoncé « les forces occultes qui font de la désinformation » et M. Farès a annoncé qu’il renonce à se présenter aux prochaines législatives « après avoir stigmatisé le niveau décadent de la vie politique ».