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Veillée d’armes pour Kornet Chehwane vendredi à Bkerké Sfeir tance sévèrement l’opposition pour ses divisions(photo)

Quatre ans. Le temps d’une législature normale. C’est l’anniversaire que Kornet Chehwane a célébré vendredi à Bkerké. Une rencontre en forme de veillée d’armes. Puisque le lendemain, il allait falloir batailler à la Chambre. Pour Geagea, pour le code électoral, pour l’avenir politique du pays. Avec un handicap que le patriarche Sfeir a de suite pointé du doigt : des divisions internes causées par des appétences électorales contradictoires. Le patriarche a d’abord félicité la Rencontre pour l’important événement historique national, le 26 avril. C’est-à-dire pour le retrait syrien, qu’il considère comme un don de la Providence. Ajoutant que le Tout-Puissant voit les souffrants, les opprimés, les larmes des veuves et des orphelins, entend les cris des opprimés, de ceux que l’on occulte dans des geôles ou que l’on réduit à l’exil. Le patriarche remercie Dieu pour la sollicitude manifestée à l’égard de ce peuple. Il souhaite qu’une nouvelle page s’ouvre dans les relations entre les Libanais et avec les Syriens. Puis vient l’admonestation. « Les rapports entre Libanais doivent être francs et cordiaux. Particulièrement entre nous-mêmes. Il s’est passé, pendant les trente dernières années, des choses sur lesquelles nous ne voudrions pas revenir... » Après cette allusion aux sanglants conflits intechrétiens de jadis, le patriarche enchaîne : « Disons-le nettement, nous sommes affectés, nous qui sommes proches, par plus de différends entre nous qu’avec des compatriotes plus éloignés. Il n’est nul besoin de s’étendre là-dessus. Rappelons-nous le vieil adage libanais qui préfère mille ennemis hors du foyer à un seul à l’intérieur. Le salut passe par une franchise mutuelle. » Pour Mgr Sfeir, l’heure présente rappelle cette remarque qu’un de ses proches faisait au grand Hannibal : « Tu sais comment triompher, mais tu ne sais pas tirer profit de ta victoire. » Il note que chaque groupe tente de tirer la couverture à lui « pour monopoliser les strapontins parlementaires, au lieu de distribuer les parts entre les différentes composantes de l’opposition. Le résultat est dès lors connu d’avance : c’est la perte assurée. Une déception immense chez tous les chrétiens, voire chez tous les Libanais. Avec, comme conséquence, la perte de la confiance, suivie d’une dépression totale. Ce qui impliquerait un nécessaire changement dans les rangs de ceux qui assument les responsabilités ». Sur ce point, le patriarche Sfeir conclut par un appel de raison : « Peu importe que celui qui l’emporte appartienne à tel ou tel groupe, du moment qu’il y aurait coordination au sein de l’Assemblée nationale. » Il évoque ensuite, très vite, les relations libano-syriennes qui doivent être fraternelles, fondées sur la sincérité, la loyauté, le respect des spécificités. En rappelant que l’Onu souhaite à ce sujet voir s’établir des relations diplomatiques entre les deux pays, qui doivent, en outre, tracer clairement les frontières qui les séparent et qui baignent encore dans le flou. Harb De son côté, le député Boutros Harb a livré, au sortir de Bkerké, les indications suivantes : – La Rencontre de Kornet Chehwane est plus solide que jamais, malgré les évidentes tentatives de la disloquer. Elle poursuit des objectifs nationaux. Son rôle ne se limite donc pas à la politique de conjoncture. Elle restera soudée après les élections. – La Rencontre luttera pour la formule de 1960. Elle restera attachée à ses principes de base. Dont l’égalité entre tous les Libanais et entre toutes les régions. – Beaucoup de buts ont été atteints. Dont le retrait syrien. Mais les résidus du système sécuritaire et des SR font des pieds et des mains pour empêcher l’établissement d’une saine démocratie. Ils veulent manifestement, en outre, tirer vengeance de la Rencontre. Objet d’une campagne « menée par ceux qui tyrannisaient le peuple libanais et qui s’érigent aujourd’hui en défenseurs de certains Libanais comme des chrétiens. Ce sont les mêmes qui avaient élaboré la loi de l’an 2000 portant atteinte aux droits d’une partie des Libanais. Ceux-là étaient les partenaires d’un pouvoir qui avait promulgué le décret des naturalisations, donnant la nationalité à plus de 200 000 non-Libanais en violation de la Constitution et des lois en vigueur ». À en croire Harb, qui fait écho aux recommandations du patriarche, la Rencontre aurait établi une formule pour faciliter les sacrifices à faire en termes de candidatures aux élections. L’important, conclut-il, c’est que tout gagnant issu de l’opposition en défende les principes unifiés.
Quatre ans. Le temps d’une législature normale. C’est l’anniversaire que Kornet Chehwane a célébré vendredi à Bkerké. Une rencontre en forme de veillée d’armes. Puisque le lendemain, il allait falloir batailler à la Chambre. Pour Geagea, pour le code électoral, pour l’avenir politique du pays. Avec un handicap que le patriarche Sfeir a de suite pointé du doigt : des divisions...