Assassinat de Hariri - L’équipe onusienne comprendra 50 personnes Un juge allemand nommé à la tête de la commission d’enquête internationale

New York, de Sylviane ZEHIL Un juge de nationalité allemande a été désigné à la tête de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, a indiqué hier à L’Orient-Le Jour à New York une source des Nations unies qui souhaite garder l’anonymat. À Beyrouth, le chef du gouvernement, Nagib Mikati, a été informé de cette nomination par le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Ce « juge d’investigation », un expert dans les deux domaines de l’investigation et de la jurisprudence, sera en charge de cette mission à « la recherche de la vérité », a souligné la source onusienne, sans préciser le nom du juge désigné. L’equipe qui formera la commission d’enquête sera « dotée de pouvoirs d’investigation autonomes et des ressources suffisantes dans toutes les disciplines pertinentes », a-t-elle précisé. Cette même source a indiqué que la commission sera composée de cinquante personnes et qu’elle devra se rendre prochainement à Beyrouth. Il y aura en fait quinze équipes de trois personnes. Chaque équipe sera accompagnée de deux investigateurs et d’un interprète. Les personnalités choisies auront une expertise surtout dans le domaine de l’investigation. La commission d’enquête devra achever sa mission le plus tôt possible. « Le plus important est d’être précis et de découvrir ce qui s’est vraiment passé le 14 février », a-t-elle ajouté. Adoptée le 7 avril dernier par le Conseil de sécurité, la résolution 1595 avait demandé l’établissement d’une commission chargée d’enquêter sur « les circonstances, les causes et les conséquences de cet acte de terrorisme ». Par ailleurs, l’équipe de l’Onu pour la vérification de la mise en application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu est de retour à New York pour « consultations », a annoncé hier Mary Okabe, porte-parole adjointe du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, lors d’un point de presse. L’équipe onusienne « a collecté des données substantielles au cours de ses investigations au Liban. Elle entend les soumettre au siège de l’Onu à New York ». À la question de savoir si les résultats du rapport que cette équipe soumettra seront bientôt annoncés, Mme Okabe a souligné que « tout dépendra bien sûr des consultations que cette équipe aura à New York ». « Le travail de cette équipe de vérification n’est pas encore terminé. Elle risque de décider de retourner au Liban. Nous n’avons donc pas de date pour le rapport final. » Enfin, concernant le groupe de la division électorale de l’Onu dirigée par Carina Perelli, « elle sera de retour à New York le 18 mai. Mme Perelli laissera sur place une petite équipe de trois personnes », a indiqué Mary Okabe.