Habemus bordelum ! Le marigot libanais déborde, n’en
jetez plus. On s’était dit que le laboratoire avait mûri : un million de personnes battant la semelle à travers le pays, la marche sur Beyrouth, souveraineté, liberté, indépendance, Koullouna et naninanère... Puis bernique, comme
d’habitude : redistribution de cartes, de soutanes, de
turbans et l’on se retrouve chrétiens et musulmans, gros clans comme devant. Rustom, reviens ! Ils sont devenus fous...
Et comme si la béchamel n’était pas suffisamment au point, voici venu après ses 15 ans d’exil l’Amer Michel qui promet de donner un coup de pied dans la termitière. Cré vingt de Diou, cette ménagerie politique qui se bouscule depuis une semaine à son domicile de Rabieh ! À quelques fidèles près, on revoit les mêmes cohortes empressées qui, il y a quelques mois à peine, allaient se réchauffer à Damas
auprès du président de cette Syrie B, aujourd’hui en
capilotade. Comment dit-on « flagornerie » en arabe ?
Brosse à reluire sur le veston de Mongénéral, lustrage de chaussures, numéros de lèche et couches de pommade... Les macaques défilent chez celui que la justice menaçait
naguère de coffrer à sa descente d’avion. Depuis, la gomme à effacer a fait son œuvre et dans un procès expédié en trois coups de cuiller à pot, on s’est brusquement souvenu que son dossier était vide. Mais allez demander à Adnane Addoum de reconnaître ses torts quand il a passé 15 ans à juger de travers.
Entre-temps, l’homme a changé. Quinze ans à Paris, ça vous touille un caractère. Maintenant, il sait qu’on peut rester ferme sans pour autant rester fermé et discuter
facilement avec son vis-à-vis sans le prendre pour son
ordonnance.
Sauf qu’en proposant de donner un coup de balai au confessionnalisme et au féodalisme politique, Michel
déballe un programme de loin plus intelligent que le QI de certains de ses partisans. Dont beaucoup en sont restés
encore au taratatata.
Gaby NASR
Habemus bordelum ! Le marigot libanais déborde, n’en
jetez plus. On s’était dit que le laboratoire avait mûri : un million de personnes battant la semelle à travers le pays, la marche sur Beyrouth, souveraineté, liberté, indépendance, Koullouna et naninanère... Puis bernique, comme
d’habitude : redistribution de cartes, de soutanes, de
turbans et l’on se retrouve chrétiens et...
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