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Actualités - CHRONOLOGIE

Sonnette d’alarme Attention aux divisions de l’indivis

Beaucoup de familles terriennes, chez nous ou ailleurs, ont glissé dans la décrépitude. À cause de l’indivis. Dû au manque de prévoyance des ancêtres. À la quatrième ou à la troisième génération, les parcelles tombaient doucement dans l’escarcelle des cultivateurs exploitants, métayers ou autres. Car leurs trop nombreux propriétaires s’en désintéressaient de fait. Ou pire encore, aiguillonnés par de zélés avocats, s’en disputaient la propriété devant les tribunaux. Ouvrant la voie aux attaques de toutes sortes de prédateurs. C’est exactement le tableau qu’offre aujourd’hui même le camp dit chrétien. Son bien est offert à toutes les convoitises. Parce que ses pôles, la plupart d’entre eux tout au moins, ne songent qu’à se tirer dans les pattes. Ouvertement ou sous la table. Sans se rappeler les dures et élémentaires leçons du passé. Qui nous disent que si ce camp a pu survivre à la guerre, c’est surtout parce que le Front libanais en assurait alors une cohésion aussi vitale que minimale. Et que s’il a payé si lourd Taëf, c’est parce que ses composantes s’étaient livrées à de sanglants règlements de compte. Aujourd’hui, il se retrouve nettement sur la défensive. Ainsi il doit batailler pour garder, ou récupérer, quelques postes. Des miettes de pouvoir. Et les prochaines législatives donnent déjà lieu à des attaques en règle contre ses positions de base. Attaques auxquelles nulle autre partie n’aurait songé, si les rangs chrétiens étaient sinon unifiés du moins cohérents. Beaucoup en viennent à penser qu’il est déraisonnable, inutile, de lutter. En se disant qu’après tout on peut renoncer aux apparences du pouvoir, tant que les options essentielles restent sauvegardées. Tant par le poids d’une société civile, et de ses corporations actives, encore mue par une dynamique chrétienne. Que par l’adoption mahométane politique de ces choix. Dont on peut citer l’économie libre, les libertés, l’État de droit et autres valeurs dites démocratiques. Le problème de cette élasticité est simple et double à la fois : rien ne permet de croire que les chrétiens pourront encore longtemps animer la société civile. Vu qu’ils fuient de plus en plus le pays. Et rien ne garantit qu’un jour ou l’autre les valeurs de base, sous la pulsion de quelques prédicateurs enflammés, ne soient dénoncées. Au profit, par exemple, de la charia ou d’un système soi-disant socialiste progressiste genre Baas. Ou PSP. À ce propos, on note que si Joumblatt avait pu compter sur une décision commune cohérente de l’opposition chrétienne (toujours ce problème), il est probable qu’il aurait été plutôt soulagé de ne pas avoir à choisir lui-même tous ses colistiers chrétiens. Pour avoir avec lui des figures variées représentatives, assurant pour plus longtemps ses assises électorales chrétiennes. Cet exemple, entre autres, montre, répétons-le, qu’un bien protégé par un minimum d’unité familiale n’attire pas les convoitises. Des capteurs d’un héritage laissé à l’abandon, aux disputes. Et aux querelles de clocher. J. I.
Beaucoup de familles terriennes, chez nous ou ailleurs, ont glissé dans la décrépitude. À cause de l’indivis. Dû au manque de prévoyance des ancêtres. À la quatrième ou à la troisième génération, les parcelles tombaient doucement dans l’escarcelle des cultivateurs exploitants, métayers ou autres. Car leurs trop nombreux propriétaires s’en désintéressaient de fait. Ou pire...