Rechercher
Rechercher

Actualités

Le général rendra hommage aux victimes de la guerre avant de se recueillir sur la sépulture de Hariri Fête populaire pour le retour de Michel Aoun, samedi, place des Martyrs

Le samedi 7 mai sera un grand jour pour les cadres et les militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) : celui du retour du général Michel Aoun. Même si, dans la perception des partisans aounistes, le retour d’exil du général n’a jamais été présenté comme une fin en soi, l’essentiel étant le retrait syrien et le rétablissement de la souveraineté, qui sont désormais des faits accomplis depuis le 29 avril. Depuis l’annonce du retour de leur leader, après près de quinze ans d’absence, les membres du courant aouniste, toutes générations confondues, déploient tous leurs efforts pour organiser les préparatifs de cet événement, qu’ils replacent donc dans le contexte de la restauration de l’indépendance, mais aussi de la véritable réconciliation nationale, hors de toutes considérations partisanes. Il convient de signaler d’ailleurs que Michel Aoun ne bénéficiera pas d’un accueil officiel à son arrivée à l’AIB, ni d’un accueil populaire, à sa demande. Seuls ses proches, ceux des ministres Issam Abou Jamra et Edgar Maalouf, ainsi que le général Nadim Lteif et Me Youssef Saadallah el-Khoury seront présents pour souhaiter la bienvenue à ceux qui retournent d’exil. Les personnalités politiques n’ont pas été invitées à se rendre à l’AIB : une fois passé l’heure des retrouvailles familiales, c’est avec « le peuple libanais », place des Martyrs, que le général Aoun, fidèle à sa ligne et à son discours politique, fêtera son retour. Et, dans ce cadre, les personnalités politiques qui désirent s’associer à cet événement se joindront à la foule, dont elles occuperont les premiers rangs. Cependant, il n’y aura pas de places assises prévues pour l’occasion. Soixante-douze heures avant le retour de l’ancien Premier ministre, le CPL apporte donc les dernières touches, sur le terrain, à l’accueil qui sera réservé à son chef. Une conférence de presse s’est déroulée hier au siège de l’Ordre de la presse à Beyrouth pour rendre public le circuit qu’empruntera le général samedi, à son retour. C’est le responsable de l’information au sein du courant aouniste, Élias el-Zoghby, qui a pris la parole le premier pour évoquer la portée politique et le contexte du retour du général Aoun. Selon M. Zoghby, le retour de l’ancien Premier ministre représente « un phénomène national, une date-charnière pour le Liban (...) sur laquelle sont fondés les espoirs du changement ». Le responsable aouniste a estimé que ce sera « une manifestation de la volonté libanaise qui s’affranchit de ses chaînes pour accéder à la liberté », une « consécration du rétablissement de la souveraineté et de l’indépendance du Liban », un « renouvellement du contrat de vie entre ses fils », et une occasion de « jeter les bases de l’État de droit et des lois, sur la base de l’appartenance à la nation ». Un événement incomplet sans la libération de Geagea Élias el-Zoghby a ensuite mis l’accent sur le caractère national global que le CPL entend donner à l’événement. « Son retour ne nous appartient pas exclusivement, mais appartient à tous les Libanais, dans leurs différentes composantes, et vise à renouveler le sens de leur appartenance à la patrie unique », a indiqué Élias el-Zoghby. Il a par ailleurs insisté sur l’exigence du dialogue qui se profile à l’horizon, maintenant que le Liban est redevenu libre, et sur la nécessité de redonner de l’espoir à la jeunesse, « loin des contrées désertes d’une certaine politique ». Dans ce cadre, le responsable aouniste a insisté sur la nécessité de « réformer les institutions de l’État, de renouveler le contrat de vouloir-vivre en commun entre les Libanais par-delà les réseaux politiques sectaires, confessionnels et financiers, de frapper la corruption à la base, de libérer les esprits, et de mettre fin à la culture de la vengeance et des incarcérations de type politique ». Il devait d’ailleurs ajouter plus tard que « le retour du général Aoun reste incomplet sans la libération de Samir Geagea », et que ceux qui perçoivent l’arrivée à Beyrouth de l’ancien Premier ministre comme un facteur potentiel de division, surtout au sein de l’opposition, ont tort, parce que si c’est le cas, « Michel Aoun lui-même choisirait de rester à Paris ». Il a ainsi invité opposants et loyalistes à se rendre samedi à la place des Martyrs pour participer au retour du général. Il a enfin précisé que l’ancien Premier ministre sera coûte que coûte à Beyrouth samedi, et qu’il s’attend à ce que les « dossiers vides et fictifs » brandis contre lui soient définitivement clos au cours de la séance du tribunal prévue demain, jeudi 5 mai. Le parcours du général De son côté, l’avocat Lucien Aoun, cadre au sein du CPL, a donné lecture du programme de la journée du samedi. À partir de 16h, commencera un véritable festival à la place des Martyrs, en présence des partisans du général Aoun et de l’ensemble des Libanais qui désirent se mobiliser pour l’événement. Des artistes tels que Wadih es-Safi interpréteront des chansons patriotiques à l’occasion. L’avion du général Aoun et de ses compagnons d’exil se posera à 17h à l’AIB. L’ancien Premier ministre et ses compagnons seront reçus par leurs proches au salon d’honneur de l’aéroport, puis Michel Aoun s’adressera aux journalistes. Vers 18h15, l’ancien commandant en chef de l’armée se recueillera quelques instants sur la tombe du Soldat inconnu, devant le Musée national, à la mémoire des martyrs de la guerre, civils et militaires. Il se rendra ensuite à la place des Martyrs pour prier sur la sépulture de Rafic Hariri, avant de prendre la parole devant les Libanais rassemblés pour l’occasion. Le général Aoun se dirigera ensuite vers son domicile, à Rabieh, tandis que la soirée artistique se poursuivra jusqu’à 20h au moins à la place des Martyrs. Le CPL a demandé aux Libanais qui se retrouveront samedi à Beyrouth pour l’accueillir de ne brandir que le drapeau libanais, et de respecter les mesures importantes de sécurité qui seront prises pour l’occasion. Des mesures ont d’ailleurs été prises par les membres du courant aouniste pour assurer le transport de tous les citoyens des différentes régions du pays désirant participer à l’événement. Il convient enfin de noter que les personnalités politiques seront reçues par le général Aoun dimanche à son nouveau domicile de Rabieh, entre 10h et 13h. M. H. G.
Le samedi 7 mai sera un grand jour pour les cadres et les militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) : celui du retour du général Michel Aoun. Même si, dans la perception des partisans aounistes, le retour d’exil du général n’a jamais été présenté comme une fin en soi, l’essentiel étant le retrait syrien et le rétablissement de la souveraineté, qui sont désormais des...