LOI ÉLECTORALE - Ultimes tentatives pour renflouer le caza ; Lahoud « veut partager ses craintes avec les députés », déclare Mikati à « L’Orient-Le Jour » À 24 heures de la date butoir, l’injustice perdure et Berry fait la sourde oreille (Photo)

Des législatives à partir du 29 mai sur base de la loi 2000 mèneront à « une instabilité politique dans le pays » ainsi qu’à « une discrimination au niveau des régions », et cela aura « des répercussions sur une saine représentativité électorale ». Ces mots sont ceux d’Émile Lahoud, qui a adressé hier dans la nuit une « lettre » au Parlement, demandant des élections « dans les délais constitutionnels et à l’ombre d’une loi qui assure la meilleure expression de la volonté du peuple ». Interrogé par L’Orient-Le Jour sur cette réaction bien tardive du chef de l’État, qui avait cautionné cette loi particulièrement inique en l’an 2000, le Premier ministre Nagib Mikati s’est contenté de répondre que le président Lahoud « veut partager ses craintes avec les députés ». Aux abonnés absents depuis des jours et farouchement anticaza, Nabih Berry convoquera-t-il la Chambre dans les 24 heures, jeudi étant la date butoir à laquelle le chef d’État est forcé de signer le décret de convocation du corps électoral ? Les tentatives du dernier quart d’heure en faveur du caza réussiront-elles ? Dans tous les cas, la totalité de l’opposition plurielle, de Walid Joumblatt au bloc Hariri en passant par Kornet Chehwane, a réaffirmé hier son attachement à la loi de 1960, ainsi qu’à la libération de Samir Geagea. Une manifestation est prévue aujourd’hui en ce sens, et toute l’opposition y participera.