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Actualités - CHRONOLOGIE

Terjé Roed-Larsen salue l’annonce de la tenue des législatives dans les délais constitutionnels Des experts de l’Onu en matière d’élections arriveront à Beyrouth la semaine prochaine

NEW YORK, de notre correspondante Sylviane ZEHIL L’émissaire spécial de l’Onu chargé de l’application de la 1559, Terjé Roed-Larsen, s’est félicité hier, à New York, de la décision du Premier ministre, Nagib Mikati, d’organiser les élections générales dans les délais prévus. Dans une communication au Conseil de sécurité, il a également annoncé que des experts de l’Onu en matière d’élections arriveront à Beyrouth au début de la semaine prochaine. Cette équipe sera formée d’un groupe de fonctionnaires de la division électorale des Nations unies. M. Roed-Larsen a tenu ces propos dans une communication au Conseil de sécurité, qui s’est réuni pour examiner le rapport sur l’application de la 1559, présenté mardi dernier par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. M. Annan était également présent à la réunion du Conseil de sécurité qui devrait déboucher sur une déclaration présidentielle relative au Liban. De premières discussions au niveau des experts sont prévues à cet égard, lundi prochain. Les États-Unis ont déjà fait circuler un projet de déclaration. La France a ébauché aussi une réaction au rapport de l’Onu sur la résolution 1559. Dans ce cadre, elle a fait circuler au Conseil de sécurité des éléments de réaction au rapport du secrétaire général. Ce texte, qui a été distribué à la presse, pourrait devenir soit un projet de résolution, soit une déclaration présidentielle, après discussions et amendements éventuels par les membres du Conseil. Le texte français propose que le Conseil reconnaisse que les parties concernées « ont fait des progrès significatifs et visibles vers la mise en œuvre de certaines dispositions de la résolution 1559 ». Mais il ajoute que le Conseil « déplore l’absence de progrès vers le désarmement des milices libanaises et étrangères et le fait que le gouvernement libanais n’exerce toujours pas pleinement son contrôle sur l’ensemble de son territoire », deux exigences contenues également dans la résolution 1559. Par ailleurs, le ministre français des AE, Michel Barnier, se rendra à Washington pour discuter avec la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, entre autres du Liban a indiqué son porte-parole. Toujours à Washington, M. Roed Larsen s’est entretenu mercredi avec le président américain Georges W. Bush ainsi qu’avec des responsables au sein du secrétariat d’État. M. Bush a rendu hommage aux efforts déployés par M. Roed Larsen le qualifiant de « fin diplomate et de connaisseur du Moyen-Orient », a indiqué un communiqué publié par le centre d’information de l’Onu à Beyrouth. Pour en revenir à la réunion au Conseil de sécurité, l’émissaire de l’Onu au Liban s’est aussi réjoui de la confiance obtenue par le gouvernement Mikati au Parlement par 109 voix contre une et trois abstentions. « Nous considérons ce vote comme une manifestation forte de la volonté du peuple libanais et comme un soutien à la promesse de M. Mikati de tenir les élections dans les temps », a-t-il dit. « Nous étions inquiets d’un éventuel report des élections, qui aurait pu contribuer à exacerber les divisions politiques au Liban et menacer la sécurité, la stabilité et la prospérité du pays », a-t-il expliqué. M. Roed-Larsen a indiqué avoir discuté avec les autorités libanaises de la possibilité pour les Nations unies de fournir une aide technique pour ces élections. « Des experts de l’Onu en matière d’élections arriveront à Beyrouth en début de semaine prochaine. Ils assisteront le gouvernement dans ses préparatifs pour tenir des élections libres et crédibles », a-t-il précisé. « Le secrétaire général a également encouragé la présence d’observateurs internationaux. En coopération avec l’Union européenne, nous poursuivons le dialogue avec le gouvernement libanais dans ce cadre », a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Roed-Larsen, qui est spécialement chargé de superviser l’application de la résolution 1559, a qualifié le 26 avril de « journée historique ». Soulignant que ce retrait devrait redéfinir les relations libano-syriennes, notamment avec la création de représentation diplomatique dans les capitales respectives des deux pays, il a indiqué que le départ des troupes étrangères constitue une condition requise pour restaurer la souveraineté totale, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique du Liban. Dans sa déposition, il ne s’est pas prononcé sur la réalité ou la totalité de ce retrait, soulignant qu’il revenait à la mission technique de l’Onu de le faire. Rappelons que celle-ci est arrivée jeudi au Liban après avoir passé deux jours à Damas. « Le retrait visible des forces syriennes et la notification officielle (de Damas) aux Nations unies que la Syrie avait retiré du Liban toutes ses troupes, unités militaires et appareil de renseignements sont indubitablement des événements capitaux », a-t-il déclaré. Pour en revenir au désarment des milices libanaises et non libanaises, prévu par la 1559, M. Roed-Larsen a indiqué que les Nations unies ont conduit un dialogue avec les parties concernées. Nous ne sommes pas parvenus à des résultats opérationnels dans ce cadre, mais ce dialogue devrait s’intensifier dans les mois à venir, a-t-il conclu. Par ailleurs commentant le retrait syrien, le secrétaire général de l’Onu qui assistait à la déposition de M. Roed-Larsen, a indiqué devant les journalistes : « À l’évidence, il y a un progrès visible. » À la question de savoir si le retrait de ses troupes du Liban signifierait un renforcement ou un affaiblissement de la stabilité de la Syrie, M. Annan a répondu : « C’est difficile à dire, mais ce qui importe, c’est que quoi que nous fassions, nous devons le faire d’une manière qui conduise à la stabilité et renforce les gouvernements dans la région ». Soulignant qu’il n’est pas dans l’intention du Conseil de sécurité de déstabiliser un gouvernement, M. Annan a insisté : « Nous sommes très sensibles à cela, nous voulons renforcer la stabilité et l’unité du Liban et dans la région ». En réponse à une question de L’Orient-Le Jour, il a rappelé que « tous les aspects de la 1559 n’ont pas été appliqués. Nous sommes en train de travailler pour surveiller les élections ». Concernant le désarmement des milices, notamment celui du Hezbollah et des factions palestiniennes, il a espéré que « les groupes concernés accepteront le désarmement et coopéreront avec les autorités libanaises ». « Ce ne serait pas une tâche facile si le désarmement se fait par la force », a-t-il dit, souhaitant que « les gouvernements influents dans la région puissent aider dans ce processus ». Évoquant le travail de l’équipe des Nations unies chargée de vérifier le retrait syrien, il l’a qualifiée « d’expérimentée », notant qu’il proposera au Conseil de sécurité le rapport de vérification qu’elle devra lui remettre dès qu’il sera prêt. En réponse à une question de L’Orient-Le Jour sur l’identité des fermes de Chebaa, M. Annan a indiqué qu’elles « sont syriennes et non libanaises, nous l’avons vérifié dans nos capitales et nos bibliothèques ». À la question de L’Orient-Le Jour de savoir si l’Onu est prête à aider à la libération des détenus libanais dans les geôles syriennes, M. Annan a indiqué que les Nations unies interviendront si « notre aide est nécessaire mais pour le moment aucune demande n’a été présentée ».

NEW YORK, de notre correspondante Sylviane ZEHIL

L’émissaire spécial de l’Onu chargé de l’application de la 1559, Terjé Roed-Larsen, s’est félicité hier, à New York, de la décision du Premier ministre, Nagib Mikati, d’organiser les élections générales dans les délais prévus. Dans une communication au Conseil de sécurité, il a également annoncé que des experts de...