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Actualités - CHRONOLOGIE

PASSATION DES POUVOIRS - Les Finances, l’Économie et le Commerce confiés à un seul ministre Kattar : Le temps est compté, mais les attentes sont grandes(photo)

La passation des pouvoirs au ministère des Finances s’est déroulée hier dans une atmosphère bon enfant entre « le professeur et l’élève », Élias Saba et Damien Kattar. Les deux hommes ont pour point commun d’avoir été nommés pour des périodes très limitées. « Cinq mois, dont trois et demi effectifs » pour le ministre sortant, et « dix semaines exactement » pour le nouvel arrivant. Cela n’a pas empêché Élias Saba de prendre son rôle au sérieux étant donné l’ampleur du chantier de réforme économique, au-delà de la simple réforme financière dont a besoin le Liban. Une quarantaine de projets de lois ont été élaborés en un temps record. Les tragiques événements politiques ont empêché leur adoption en totalité, mais les textes sont encore soit au Parlement, soit devant le Conseil des ministres, soit au ministère lui-même. Parmi eux, un projet de budget pour l’année 2005. Avant de céder sa place, le ministre Saba a aussi insisté sur « un succès imprévu : ce gouvernement a eu la malchance d’être aux commandes le jour de l’assassinat de Rafic Hariri, et il lui a fallu absorber le choc provoqué par ce séisme, grâce à une coordination étroite avec la Banque centrale (...) et continuer d’assurer les besoins de financement de l’État, y compris ceux de l’EDL ». Le nouveau ministre a, quant à lui, d’emblée voulu faire preuve de réalisme, les possibilités d’action étant limitées en dix semaines, même s’il a promis d’œuvrer d’arrache-pied : « J’ai prévenu ma famille qu’il fallait qu’elle fasse comme si je m’absentais du pays. » « Je sais que le ministère des Finances est grand et que son poids est important, je sais par ailleurs que mon temps est compté, mais je m’engage à travailler avec sérieux », a déclaré M. Kattar. Car les attentes des Libanais sont grandes, a-t-il rappelé, les manifestants étant descendus massivement dans la rue pour dire « ça suffit ». Le nouveau ministre des Finances, qui a également reçu le portefeuille de l’Économie et du Commerce, a travaillé en 2002 pour le compte des organismes économiques sur des propositions de solutions pour l’économie libanaise, a rappelé le ministre sortant de l’Économie, Adnane Kassar, en lui transmettant les rênes. Conseiller du président Émile Lahoud puis conseiller du Premier ministre Nagib Mikati, Damien Kattar bénéficie de la confiance des deux chefs de l’Exécutif, ce qui devrait lui faciliter les choses pour les deux mois à venir. « Je suis pour une économie libre, comme tous les Libanais, mais je suis contre le libéralisme sauvage », a déclaré le nouveau ministre au cours de la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère de l’Économie, au cours de laquelle Adnane Kassar a rendu hommage à ses deux prédécesseurs, le défunt Bassel Fleyhane et Marwane Hamadé. « Je vous assure que je ne prends pas mes fonctions à la légère, a assuré le jeune ministre. Je sais à quel point les problèmes sont profonds et la situation délicate, mais je compte mettre à profit cette courte période pour lancer une dynamique. » S. R.

La passation des pouvoirs au ministère des Finances s’est déroulée hier dans une atmosphère bon enfant entre « le professeur et l’élève », Élias Saba et Damien Kattar. Les deux hommes ont pour point commun d’avoir été nommés pour des périodes très limitées. « Cinq mois, dont trois et demi effectifs » pour le ministre sortant, et « dix semaines exactement » pour le...