Rechercher
Rechercher

Actualités

Passation des pouvoirs en série, aux Télécoms, à l’Information, au Tourisme et à l’Environnement(photos)

Plusieurs passations des pouvoirs ont eu lieu hier dans divers ministères, notamment aux ministères des Télécommunications, de l’Information, du Tourisme, de l’Environnement et du Développement administratif. De manière générale, les anciens ministres ont souhaité à leurs confrères de réussir dans leur mission, alors que les nouveaux ministres se sont engagés à se conformer à la mission du nouveau gouvernement, qui est d’organiser des élections libres et transparentes, dans les délais réglementaires. La cérémonie de passation des pouvoirs au ministère des Télécommunications a donné l’occasion au ministre sortant, Jean-Louis Cardahi, de dresser un bilan de son action, qui s’est étendue sur quatre ans. « Nous remettons au nouveau ministre, Alain Tabourian, un secteur sain aux rentrées saines et dont la gestion a obéi à des normes exclusivement professionnelles, sans rapport avec de quelconques considérations politiques », a déclaré M. Cardahi. S’adressant au nouveau ministre, M. Cardahi l’a informé qu’il lui remettait « une équipe de travail prête à faire son devoir » et un secteur qui devrait être restructuré, grâce notamment à la nomination du conseil d’administration d’une société en cours de création, « Liban Télécom », et d’un organisme de régulation des télécommunications. M. Cardahi a fait valoir qu’il remet à son successeur un secteur qui a généré, en 2004, 890 millions de dollars, alors qu’en 2001, sa contribution au Trésor s’élevait à 464 millions de dollars. Et le ministre de préciser que pour répondre aux campagnes calomnieuses, les chiffres avancés ont été soumis à des vérificateurs de comptes internationaux, qui les ont confirmés. Revenant sur l’éviction des deux sociétés Cellis et LibanCell, M. Cardahi a précisé que ces deux sociétés « n’ont pas été écartées », mais que leur élimination de l’appel d’offres a été la conséquence de l’application de la loi sur l’enrichissement illicite. Le ministre sortant a demandé à son successeur de suivre de près le dossier des procès d’arbitrage engagés entre l’État et les deux compagnies. L’État a été condamné à régler 266 millions de dollars à Cellis – une décision contre laquelle le Liban a fait appel auprès de la Chambre fédérale suisse –, a-t-il reconnu, mais en échange, et pour la même période de 4 ans et 4 mois à laquelle cette pénalité s’applique, les rentrées nettes de l’État se sont élevées à plus de 3 milliards de dollars. Le secteur n’a pas été privatisé pour la seule raison que le montant de cette privatisation était dérisoire, par rapport aux rentrées, évaluées à 10 milliards de dollars sur 20 ans, TVA comprise, a fait valoir M. Cardahi. Il a ensuite exposé à M. Tabourian des projets de décrets préparés par le ministère, portant sur l’amendement des prix des services téléphoniques dans le secteur de l’Internet, la création de nouveaux services sur le réseau fixe, le règlement de certaines questions en suspens (utilisation des lignes par un tiers et abonnements suspendus), projet de location de lignes internationales et création d’un centre clientèle, projet d’octroi de licences à des sociétés de réception terrestres d’abonnement à l’Internet (« stream down »). Le ministre sortant a enfin regretté qu’en raison de la paralysie du pays, le projet de baisse des tarifs de la téléphonie mobile n’ait pu entrer en application, tout en souhaitant que le projet soit adopté et mis en application par son successeur. Pour sa part, M. Tabourian a brièvement exprimé son appréciation pour le travail accompli par son prédécesseur et annoncé qu’il s’efforcerait d’être à la hauteur de ses responsabilités. Au ministère de l’Information Au ministère de l’Information, la cérémonie de passation des pouvoirs s’est déroulée hier entre l’ancien ministre, Élie Ferzli, et le ministre Charles Rizk, en présence notamment du directeur général du ministère Hassan Falha, du directeur général de Radio Liban, Fouad Hamdane, du directeur de l’Agence nationale d’information, André Kassas. « La passation des pouvoirs revêt un caractère particulier », a observé Élie Ferzli, précisant qu’il remet ce ministère aux mains de « l’enfant de ce ministère, qui a contribué de manière efficace à en bâtir les institutions ». À son tour, le ministre Charles Rizk a prononcé une allocution, estimant que « cette responsabilité, même si elle est de courte durée, est de grande importance », car elle accompagne la transition du Liban d’une étape à une autre. Tourisme Au ministère du Tourisme, la cérémonie de passation des pouvoirs a eu lieu à 11h30 entre le ministre précédent, Wadih el-Khazen, et le nouveau ministre Charles Rizk. La cérémonie s’est déroulée en présence de la directrice du ministère, Nada Sardouk, et des directeurs des bureaux du ministère. Après avoir évoqué les projets que son ministère a mis en place, durant la courte durée de son mandat, notamment son action pour restituer au Liban sa vocation de destination touristique, le ministre Khazen a indiqué qu’il avait pleinement confiance dans les capacités du ministre Charles Rizk à redonner ses lettres de noblesse au tourisme. Environnement Par ailleurs, au ministère de l’Environnement, l’ancien ministre Wi’am Wahhab a remis son ministère entre les mains du nouveau ministre, Tarek Mitri, lors d’une passation des pouvoirs en présence du directeur général, Berge Hatchjian, et des différents directeurs. Regrettant de ne pas avoir eu la possibilité de s’occuper des problèmes de l’environnement, vu qu’il était très occupé dans les affaires politiques, le ministre Wahhab a estimé qu’il fallait trouver une solution urgente aux problèmes des ordures, des carrières et de la chasse, avant de proposer un report des élections... de 6 mois. Quant au nouveau ministre Tarek Mitri, il s’est engagé à respecter les priorités que s’est fixées le nouveau gouvernement, d’organiser « des élections libres et transparentes dans les délais légaux, qui respecteraient la représentativité politique et exprimeraient la véritable volonté libanaise ». Également chargé du ministère d’État pour le Développement administratif, Tarek Mitri a indiqué qu’il n’a pas prévu un plan d’action dans le cadre de sa nouvelle mission, soulignant qu’il « ne promet pas de grandes réalisations à l’opinion publique » d’autant que le travail administratif est une question de « cumul », a-t-il dit. De son côté, le ministre sortant, Ibrahim Daher, a affirmé que les accusations portées contre l’administration qualifiée de « corrompue sont exagérées ». Il existe « une minorité » de responsables corrompus « qui déteignent sur la majorité », a-t-il dit.

Plusieurs passations des pouvoirs ont eu lieu hier dans divers ministères, notamment aux ministères des Télécommunications, de l’Information, du Tourisme, de l’Environnement et du Développement administratif. De manière générale, les anciens ministres ont souhaité à leurs confrères de réussir dans leur mission, alors que les nouveaux ministres se sont engagés à se conformer à...