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Actualités - CHRONOLOGIE

Les derniers militaires ont quitté Anjar hier soir Les habitants de la Békaa « ne trouvent pas les mots pour exprimer leur joie » (photos)

En regardant les derniers soldats syriens quitter leur vallée, des habitants de la Békaa ont souhaité hier des relations prospères avec la Syrie, basées sur l’amitié et le commerce et non plus sur la peur et la domination. « Je n’arrive pas à trouver les mots pour exprimer notre joie, mais cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas de bonnes relations avec la Syrie », déclare Ali Hamdane, qui vend des téléphones portables sur la route de Damas. « Nous voulons que notre armée nous protège, nous avons eu assez de troupes étrangères. Il est temps pour nous de devenir véritablement indépendants », affirme à Joseph Barrak de l’AFP le commerçant Ali Hassan. « Nous gardons de mauvais souvenirs, car les Syriens contrôlaient le pays par le biais des moukhabarate (services de renseignements). Nous avions constamment peur, beaucoup de gens ont disparu, certains ont été torturés. Mais désormais, c’est de l’histoire ancienne », explique son voisin qui a préféré taire son identité. « Une fois qu’ils seront partis, nous pourrons parler plus librement. Nous vous raconterons des tas de choses. Nous avons attendu 29 ans, nous pouvons attendre quelques heures encore », ajoute-t-il avec un sourire complice. Salim Nassar est comme en état de grâce. Il a finalement récupéré sa maison, sur une colline dominant la ville commerciale de Chtaura, occupée par les troupes syriennes pendant deux décennies. « J’ai dû, 20 ans durant, payer le loyer d’un appartement dans un immeuble voisin. Aujourd’hui, j’ai amené mon fils voir la maison de son grand-père où nous n’avons jamais eu le droit de nous rendre pendant tout ce temps », dit-il. Nazira, qui gère une boutique de vêtements, raconte qu’elle n’a presque plus vu de touristes ou de Syriens depuis l’assassinat, il y a deux mois, de l’ex-Premier ministre, Rafic Hariri. « Ils ont peur de venir ici, mais nous espérons qu’après le retrait, la situation sera stable et que les touristes, y compris les Syriens, reviendront. Nous voulons la prospérité pour nous et pour les Syriens. Nous souhaitons des relations de bon voisinage, basées sur le commerce et pas sur les moukhabarate », dit-elle.

En regardant les derniers soldats syriens quitter leur vallée, des habitants de la Békaa ont souhaité hier des relations prospères avec la Syrie, basées sur l’amitié et le commerce et non plus sur la peur et la domination.
« Je n’arrive pas à trouver les mots pour exprimer notre joie, mais cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas de bonnes relations avec la Syrie », déclare...