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Damas effectue un retrait « humiliant » et « sans gloire », selon un opposant syrien

La Syrie, qui achève son retrait militaire du Liban, espère y gagner des relations plus faciles avec l’Union européenne et les États-Unis, mais cette sortie précipitée et « sans gloire » peut avoir des conséquences néfastes sur le régime de Damas, estime un politologue et opposant syrien, Michel Kilo. « Un départ humiliant qui aurait pu être différent », a-t-il commenté. Pendant longtemps, les Syriens « ont refusé de partir » du Liban où ils ont fait la pluie et le beau temps durant près de trente ans, a-t-il indiqué à l’AFP. Même si elle n’a pas de lien avec l’attentat contre M. Hariri, la Syrie aura payé un « prix politique coûteux », estiment des analystes. Des partis libanais alliés de Damas et les services de sécurité libanais sur lesquels le pouvoir de Damas s’était appuyé ont commencé à vaciller. Pour les analystes, le régime syrien doit aujourd’hui comprendre « l’ampleur du changement » au pays du Cèdre. Les capitales occidentales, notamment Paris et Washington, avec lesquelles la Syrie entretient désormais des relations difficiles, surveillent de près les éventuelles interventions syriennes dans la politique libanaise. Des dirigeants européens font dépendre la signature d’un accord d’association avec la Syrie à la tenue d’élections législatives « libres » fin mai. Pour Michel Kilo, la Syrie « doit proposer une vision » nouvelle de ses relations avec le Liban, différente de celles établies précédemment, tantôt fondées sur « une rupture économique » comme en 1953, ou sur « l’occupation militaire » depuis 1976, souligne-t-il. Pour lui, Damas doit « faire des efforts » et donner « la priorité » à l’amélioration de ses relations avec l’UE et les États-Unis.
La Syrie, qui achève son retrait militaire du Liban, espère y gagner des relations plus faciles avec l’Union européenne et les États-Unis, mais cette sortie précipitée et « sans gloire » peut avoir des conséquences néfastes sur le régime de Damas, estime un politologue et opposant syrien, Michel Kilo. « Un départ humiliant qui aurait pu être différent », a-t-il...